Une étudiante de médecine a été directement visée par des menaces de morts et une croix gammée, inscrits sur sa pochette plastique pendant la pause d'un cours à l'université Paul Sabatier à Toulouse (Haute-Garonne) mercredi 15 novembre. Choquée, la direction indique qu'une enquête est en cours pour tenter de retrouver le ou les auteurs des faits.
Une étudiante de la faculté de santé de Toulouse (Haute-Garonne) a été directement visée par un tag antisémite et des menaces de mort mercredi 15 novembre. Après une pause pendant un cours, elle tombe sur une croix gammée et les mots "crève sale juive" inscrits sur sa pochette plastique.
Choc, enquête interne et plainte certainement déposée
Le doyen de la faculté, le professeur Philippe Pomar, a informé l'ensemble des étudiants de ces actes lundi 20 novembre par mail. Contacté aujourd'hui, il fait part sa sidération. "On est très choqué par le fait qu'on puisse voir ça dans un amphithéâtre de médecine. Notre communauté de santé est choquée. On ne pensait que ça allait franchir nos murs."
"C'est l'inverse de toute la faculté, du serment d'Hypocrate. La xénophobie, le racisme n'ont pas lieu d'être en médecine", poursuit-il. L'étudiante est aussi "complètement choquée", selon Philippe Pomar, qui indique qu'une enquête interne est déjà lancée pour identifier l'auteur de l'outrage. L'Université devrait très certainement porter plainte.
Première fois
Ces actes antisémites ont très certainement été commis par l'un des 15 500 étudiants de la faculté car il est impossible d'entrer dans les locaux sans carte étudiante. "À ma connaissance, c'est la première fois que ça arrive", reprend Philippe Pomar, toujours dans l'incompréhension.
Désormais, une sensibilisation est effectuée auprès des étudiants. "Trois phrases seront lues avant chaque cours pendant 15 jours", indique le doyen. "Toute une pédagogie sera également faite envers le personnel et les étudiants, grâce à la saisie des cellules bien-être et contre la xénophobie."
Dans son mail, le professeur Philippe Pomar "invite les étudiants à ne pas hésiter à revenir vers moi et/ou saisir la commission bien-être si jamais ils se sentaient un tant soit peu concernés par de tels faits".