Depuis dimanche le service des urgences du centre hospitalier de Saint-Gaudens a fermé ses portes en raison d'arrêts maladie simultanés des infirmiers. Le conseil exceptionnel qui s'est tenu ce jeudi après-midi à la demande du maire de la ville n'a pas permis de trouver une sortie de crise.
Ils attendaient beaucoup de ce conseil exceptionnel. Infirmiers, médecins, personnels soignants, maire de la ville...étaient réunis ce jeudi après-midi pour tenter de trouver une sortie de crise aux Urgences de Saint-Gaudens fermées depuis dimanche en raison d'un grand nombre d'arrêts maladie.
Leurs espoirs reposaient en grande partie sur l'ARS (Agence régionale de santé) présente à cette réunion. Mais cette dernière a été claire : elle ne débloquera aucun budget supplémentaire pour ce centre hospitalier situé dans le Comminges. L'enveloppe consacrée à cet établissement a déjà, selon l'ARS, pris en compte ses particularités.
Le centre hospitalier de Saint-Gaudens bénéficiera en revanche d'une aide dans le cadre du plan de sauvetage pour l'hôpital public présenté par le premier ministre le 20 novembre dernier.
Quand et comment s'appliquera ce plan de sauvetage ? C'est la question que se posent tous les salariés des Urgences de Saint-Gaudens. En attendant, le service reste donc en mode dégradé. En clair, une équipe assure les urgences vitales mais les portes restent closes pour les autres cas.
En grève depuis 4 mois et demi
Depuis le 14 juillet dernier, ce service est en grève pour obtenir la création de 6 postes d'infirmiers, et il ne fonctionne plus que sur assignations.
La situation s'est encore tendue dimanche. Les 4 infirmières assignées se sont en effet déclarées en arrêt maladie, portant à un total de 6 les infirmiers dans cette situation, sur un total de 23 infirmiers dans le service. Du coup, la direction de l'établissement a eu beau déclencher le Plan Blanc permettant sur réquisition préfectorale le rappel du personnel, elle a dû se résoudre à fermer les urgences. Et à renvoyer les patients vers les services d'urgences déjà surchargés de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Saint-Girons (Ariège) ou Toulouse (Haute-Garonne).
Pour débloquer la situation, le maire souhaite trouver des mesures transitoires en attendant le coup de pouce de l'Etat. Dès lundi matin, une réunion de crise planchera donc sur l'élaboration de ces mesures.