A Cugnaux, un élu, en charge de l'urbanisme aurait acheté un terrain à 10 euros/ m2 pour y construire une maison selon nos confrères de Médiacités. Un prix imbattable qui fait polémique. Lundi, le maire a été désavoué par sa majorité en vue des prochaines élections municipales.
Sur la commune de Cugnaux, à quelques mois des élections municipales, l'affaire fait du bruit. Un élu en charge de l'urbanisme aurait pu acquérir un terrain à 10 euros le m2 sur sa commune. Un achat à un promoteur qui l'aurait payé beaucoup plus cher selon une enquête menée par nos confrères de Médiacités. Sur place, les habitants sont choqués.
"C'est honteux parce qu'on refuse des projets à des gens qui galèrent et les élus ont le droit d'acheter des terrains à des prix imbattables. C'est une honte!" s'agace cette habitante de la commune.
Il faut dire que cette opération immobilière, plus que rentable, pose question. Mercredi le maire centriste Alain Chaléon défendait encore son élu. "Il a fait cet achat dans le respect du plan local d'urbanisme. Légalement on n'a rien à lui reprocher. C'est un terrain acheté non constructible, ce sont les prix pratiqués sur la Métropole." justifie le maire.
Un mélange des genres
Mais la polémique n'est pas retombée pour autant. Dans un contexte de campagne électorale, à moins de 3 mois des élections municipales, l'opposition n'a pas tardé à réagir. Elle dénonce le mélange des genres pour un élu en charge de l'urbanisme.
On a découvert au fur et à mesure, parce que les documents sont publics auprès des recueils, intentions d'aliénés et permis de construire accordés que cet élu en était à sa 3ème acquisition sur la commune. Quand on est élu à l'urbanisme, ce genre d'opération immobilière, c'est pas normal", fustige Philippe Guérin, l'ancien maire de Cugnaux de 2001 à 2014.
Le maire désavoué par sa majorité
Il n'en reste pas moins qu'à Cugnaux, le malaise est réel. Lundi, le maire était réuni avec sa majorité. Sur les 21 élus présents, 19 ont décidé de ne pas le suivre pour les prochaines élections municipales.
Au-delà de cette polémique, ces élus lui reprochent d'habiter à Saint-Martory depuis un an et demi et de ne pas avoir à payer sa taxe foncière et sa taxe d'habitation à Cugnaux en 2020.
Ce désaveu reste un coup dur pour Alain Chaléon qui bénéficie du soutien de la République en Marche et du Modem pour les prochaines élections municipales en mars prochain.