De fausses pièces de rechange pour réparer des moteurs d'Airbus ou Boeing, une entreprise britannique fournissait de faux certificats

L'aviation civile est inquiète, de nombreux appareils Airbus A320 et Boeing 737 ont été réparés avec des pièces non-certifiées. L'Agence européenne de la sécurité aérienne, General Electric Co. et Safran SA ont participé à l'enquête qui met en lumière la falsification de documents par une entreprise britannique.

Des moteurs d’avions ont été réparés avec de fausses pièces de rechange. Une entreprise londonienne mal intentionnée aurait fourni des pièces de moteurs non-certifiées propulsant de nombreux avions Airbus A320 et Boeing 737 d'ancienne génération.

Fausses pièces

Les autorités européennes de régulation de l’aviation sont tombées de haut quand elles ont appris que plusieurs avions Airbus SE A320 et Boeing 737 d'ancienne génération avaient été réparés avec de fausses pièces. Une information révélée par Bloomberg, jeudi 31 août 2023.

Ces pièces auraient été fournies par une entreprise londonienne nommée AOG Technics Ltd. "De nombreux certificats d'autorisation de mise en service pour des pièces fournies par AOG Technics ont été falsifiés", a déclaré l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) dans un communiqué.

Les fabricants, General Electric et Safran, ont participé à l'enquête sur les documents de certification qui aurait été falsifiés pour les moteurs CFM56. Un moteur à réaction qui équipe des milliers d'avions constituant l'essentiel de la flotte mondiale. Il est fabriqué par la coentreprise General Electric et Safran, nommée CFM International. 

Faux certificats

L'entreprise AOG Technics, aurait donc fourni de faux certificats, c'est en tout cas ce qu'a révélé l'enquête menée par les fabricants et les  autorités de réglementation. "Pour chacun des cas, l'organisation identifiée comme le fabricant a confirmé qu'elle n'avait pas produit le certificat et qu'elle n'était pas à l'origine de la pièce", a déclaré l’AESA.

Et des pièces non-certifiées posent la question de leur fiabilité. Sont-elles aussi résistantes que celles provenant habituellement de la chaîne d'approvisionnement des moteurs ? Les experts ne peuvent le garantir.

72 documents falsifiés

Il y a plusieurs semaines, une campagne mondiale de traçage des pièces fournies par AOG Technics et d'identification des avions concernés a été lancée. Pour le moment l'ampleur de la fraude n'est pas encore connue mais ce sont d'ores et déjà 72 documents de certification de navigabilité falsifiés par AOG Technics pour le moteur CFM56 qui ont été identifiés.

"Nous avons alerté nos clients et nos ateliers de maintenance de manière proactive et nous continuons à travailler avec nos clients pour évaluer l'authenticité de la documentation des pièces qu'ils ont acquises directement ou indirectement auprès d'AOG Technics", a indiqué CFM International Bloomberg. 

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