De Kiev à Toulouse : les enfants d’une famille ukrainienne poursuivent leur apprentissage musical au conservatoire régional

Ils ont fui l’Ukraine au début de la guerre en mars dernier. Valentyna et ses 3 enfants ont été recueillis près de Toulouse. A Kiev, ils étaient scolarisés dans une école musicale. Aujourd’hui ils retrouvent le plaisir de jouer du piano au conservatoire de Toulouse. Reportage.

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Radomyr a tout juste 6 ans, Yaroslava 10 ans et Lada 12 ans. Les trois frères et sœurs ont fui la guerre en Ukraine en compagnie de leurs parents. Ils ont quitté leur maison, leur famille, leur école. À Kiev ils avaient intégré une école musicale, un peu comme le conservatoire en France. Ils avaient des cours de piano, trois fois par semaine. Mais la guerre a tout bouleversé. 

À la mi-mars, quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par les Russes, la famille décide de quitter le pays. Ils traversent l’Europe en voiture. Cinq jours de trajet pour enfin se poser près de Toulouse, où ils sont accueillis chez un couple de retraités.

 

Depuis, les enfants sont scolarisés. Le papa est en poste à Paris où il exerce en tant que chercheur à l’institut Pasteur. Valentyna, la maman, a réussi à nouer des contacts à Toulouse. Dès lors, la municipalité et le conservatoire régional se sont associés pour permettre aux enfants de pratiquer le piano

Des enseignants bénévoles

Une fois par semaine, le samedi, les jeunes pianistes sont pris en charge par des professeurs du conservatoire. Des enseignants qui se déplace sur leur temps libre. Touchés par l’histoire de ces réfugiés, ils leur ont ouvert les bras et leur cœur.

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Enfants réfugiés ukrainiens au Conservatoire de Toulouse ©Pierre-Jean Vergnes

Ana Jbanova est professeur de piano depuis 8 ans au conservatoire de Toulouse. Elle est ukrainienne, et pour elle il était tout naturel de les aider.

Je suis très touchée par leur histoire. Ça me bouleverse forcément. Ma famille est restée en Ukraine. Alors on est là physiquement et humainement pour les aider dans leur apprentissage du piano.

Ana Jbanova

Garder le lien

Valentyna est très heureuse de voir ses enfants retrouver un peu de vie d’avant. Celle ou ils travaillaient le piano avec leurs professeurs. 

Ils sont toujours en contact avec les enseignants ukrainiens. Grâce à un synthétiseur qu'on leur a prêté, ils envoient les vidéos de leurs gammes aux enseignants. 

Si la guerre se poursuit, les enfants de Valentyna pourraient intégrer le conservatoire de Toulouse en septembre.

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