3 personnes sont jugées ce lundi en comparution immédiate après les dégradations lors de la manifestation de samedi. Six autres seront jugées ultérieurement. Les autres gardés à vue ont été relâchés.
Trois des quinze personnes interpellées samedi à Toulouse, lors d'une manifestation de zadistes qui a dégénéré, seront jugées en comparution immédiate dès ce lundi, pour des dégradations de commerces et pour violences contre les policiers
Neuf personnes ont été présentées au parquet dimanche, dont les trois jeunes gens qui seront jugés lundi, et six autres personnes qui devraient être jugés ultérieurement.
Les gardes à vue des six derniers interpellés ont été prolongées jusqu'à lundi "pour effectuer les vérifications nécessaires, certains refusant de donner leur identité", a indiqué le procureur de permanence.
Parmi ces derniers, plusieurs pourraient aussi être jugés en comparution immédiate dans les prochains jours à moins qu'ils ne demandent un délai pour préparer leur défense au risque de rester en détention en attendant.
La manifestation était appelée samedi après-midi en soutien aux "zones à défendre" (ZAD), contre "l'agriculture intensive et le monde des bétonneurs". Les manifestants, environ 500 personnes, pour beaucoup le visage masqué, ont d'abord scandé des slogans hostiles à la police en rappelant la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade défensive de la gendarmerie sur le site du projet contesté du barrage de Sivens (Tarn) le 26 octobre 2014.
A la faveur d'un échange de projectiles entre manifestants et policiers, quelques dizaines de casseurs ont commencé à sévir dans le quartier cossu de la préfecture, détruisant complètement plusieurs vitrines de magasins ou établissements financiers et constellant des dizaines d 'autres devantures de coups de masse, de pic ou de burin.
La moitié des interpellés ont été arrêtés à cette occasion les autres l'ayant été après avoir résisté aux forces de l'ordre au moment de la dispersion des derniers manifestants.
Plusieurs manifestations similaires se sont déroulées en novembre 2014 à Toulouse en hommage à Rémi Fraisse. Elles ont souvent été émaillées de violences et plusieurs dizaines de manifestants ont été jugés dans les semaines suivantes, et souvent condamnés à de la prison ferme.
Le plus sévèrement sanctionné, un jeune homme de 21 ans, a été condamné le 15 décembre à un an de prison dont six mois avec sursis pour avoir jeté un parpaing en direction des policiers et avoir dégradé deux agences bancaires. Il était en détention provisoire depuis le 3 novembre, ayant refusé d'être jugé en comparution immédiate.