La mort d'un policier au Mans jeudi lors d'un contrôle routier a inspiré un tweet au Maire de Toulouse qui apostrophe la Ligue des Droits de l'Homme lui demandant si elle compte organiser des rassemblements contre les violences policières. "Démagogie et inopportunité", lui répond-t-elle.
Jean-Luc Moudenc a le tweet fébrile.
Après la mort d'un policier tué jeudi au Mans par un chauffard ivre lors d'un contrôle routier, le maire de Toulouse ne se contente pas d'adresser ses condoléances à la famille de la victime et son soutien aux policiers.
Il en en profite pour apostropher la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) en lui demandant si elle compte organiser "des rassemblements partout en France au titre des "violences policières" :
Peut-être la Ligue des droits de l’Homme va-t-elle organiser des rassemblements partout en France au titre des « violences policières ? J’adresse mes condoléances à la famille de la victime et tout mon soutien aux policiers. Ces actes sont intolérables ! https://t.co/AKzXk2msvM
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) August 6, 2020
Le maire de Toulouse "pris d'un zèle estival incongru"
"Pris d’un zèle estival incongru, M. le maire de Toulouse vient de nous gratifier d’un tweet dont la démagogie le dispute à l’inopportunité", répond la LDH dans un communiqué."Il semble qu’il ait échappé à M. le maire que la Ligue des droits de l’Homme n’a jamais été complice ou solidaire en quoi que ce soit de tels comportements à l’encontre des membres des forces de l’ordre. Plus grave, cette saillie calamiteuse par un raccourci pitoyable veut ainsi discréditer le combat citoyen actuel mené pour le respect des libertés et des droits, contre les dérives et les violences policières", poursuit la LDH pour qui "une telle communication interroge sérieusement sur la capacité de la municipalité de Toulouse à envisager sereinement et de façon constructive les questions de sécurité et de libertés publiques, ceci en dehors d’enjeux politiciens qui ne sont pas de mise sur de tels sujets."
"Pour sa part, indique encore l'organisation, la LDH de Toulouse continuera à se situer dans de telles perspectives, restera vigilante et mobilisée sur ces questions et condamne un tweet qui n’honore en rien son auteur."
Le conducteur à l'origine du décès du policier a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi.