Après 96 heures de garde à vue (comme le prévoit la loi en matière de terrorisme), les deux hommes, arrêtés mardi 22 juillet à Albi dans le Tarn et soupçonnés d'appartenir à une cellule jihadiste, où gravitent d'anciens proches de Mohamed Merah, ont été mis en examen à Paris (75) et écroués.
Deux hommes, arrêtés mardi 22 juillet à Albi dans le Tarn et soupçonnés d'appartenir à une cellule jihadiste du sud-ouest, où gravitent d'anciens proches de Mohamed Merah, ont été mis en examen et écroués dans la nuit de vendredi à samedi. Des mises en examen qui interviennent après 96 heures de garde à vue (comme le prévoit la loi en matière de terrorisme) dans les locaux de la SDAT (Sous-direction anti-terroriste) à Levallois-Perret (92).Les deux hommes, âgés de 20 et 29 ans, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, puis placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.
Ils sont soupçonnés de s'être rendus en Syrie, où de nombreux groupes islamistes radicaux sont actifs contre le régime de Bachar al-Assad. Selon une source proche de l'enquête, le plus âgé, qui a gardé le silence, a été signalé de manière anonyme via le numéro vert récemment mis en place par le gouvernement pour lutter contre les départs vers les zones de jihad. Ce numéro, qui permet aux proches de candidats potentiels au jihad de les signaler aux autorités, fonctionne depuis fin avril.
Une troisième personne, une femme, avait été également arrêtée mardi 22 juillet à l'aube à Albi (81) par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), mais elle a été remise en liberté après 48 heures de garde à vue.
La DGSI, assistée du Raid, unité d'élite de la police, pour les arrestations, agissait sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens. Les magistrats sont saisis d'une information judiciaire, ouverte depuis septembre 2013, notamment pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.
D'après une source policière, la cellule jihadiste présumée rayonnait sur Albi et Toulouse (Haute-Garonne). Cette cellule est notamment liée à Thomas Barnouin, un homme connu des enquêteurs qui le soupçonnent de s'être rendu en Syrie avec femme et enfants.
Originaire d'Albi, Thomas Barnouin avait été condamné à Paris en juillet 2009 avec Sabri Essid à 5 ans de prison dont un avec sursis dans une affaire de filière jihadiste vers l'Irak. Lui aussi soupçonné d'être parti pour la Syrie, Sabri Essid est une figure de la cellule salafiste toulousaine et un ancien proche de Mohamed Merah, son père ayant vécu avec la mère du tueur au scooter. Parmi les proches de Mohamed Merah, sa soeur Souad est également soupçonnée d'être partie en Syrie.