Dépollution des ballastières à Toulouse : 10 ans de travaux seront nécessaires pour intégrer la réserve naturelle régionale Garonne-Ariège

Le projet de réhabilitation du site des ballastières à Toulouse est toujours en cours. L'Etat vient d'annoncer que des procédés innovants ont été testés pour évacuer les 4200 tonnes de poudre de nitrocellulose immergées, tout en préservant la faune et de la flore qui se sont développées sur le site depuis des décennies.

Trois ans après la création d'un comité de suivi dédié à la dépollution du site militaire des ballastières au sud de Toulouse, le préfet de la région Occitanie a tenu à faire le point sur ce gigantesque chantier. Depuis des décennies, 4200 tonnes de poudre de nitrocellulose sont immergées dans quatre lacs situés tout près du site de l'ancienne usine AZF. Et depuis des années, l'état souhaite réhabiliter le site. Mais l'opération est complexe.

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Elle vise à évacuer en toute sécurité ces millions de bandelettes tout en préservant la richesse de sa faune et de sa flore.

Préserver les espèces naturelles

Les résultats des études naturalistes menées du printemps 2021 à l’hiver 2023 ont permis de constater qu’au-delà de la présence de nouvelles espèces sur le site (écureuils roux et oiseaux notamment), la richesse environnementale est en forte croissance. L’objectif principal est de permettre la réhabilitation tout en assurant la complète sécurité des interventions et en préservant, en particulier, les plantes autochtones, les nombreuses espèces recensées (telles que les oiseaux, les mammifères, les reptiles, amphibiens) et leurs zones d’habitat et de chasse.

De nouveaux procédés de déstockage

Des études ont été menées pour en savoir plus sur la géologie des sols. Elles ont permis d’établir une première cartographie du réseau hydraulique et seront complétées par des études plus approfondies courant 2024.

Sans plus de précisions, la préfecture de Haute-Garonne explique que des procédés innovants de traitement déstockage ont fait l’objet d’essais pilotes en 2023. Deux de ces essais se sont avérés concluants.

"Un procédé de traitement in situ va être expérimenté lors d’un essai pilote en 2024 afin d’assurer la préservation du milieu écologique."

"Aucun risque lié à la sécurité"

Le ministère des armées, responsable de la surveillance et de l’entretien du site, a rappelé qu’il n’y avait aucun risque lié à la sécurité. Les poudres présentes n’explosent pas à l’air libre et sont sans risque pour les riverains comme pour l’environnement, la nitrocellulose n’est pas un polluant chimique et n’est pas soluble dans l’eau.

Une intégration à la réserve naturelle régionale

Les travaux de réhabilitation devraient débuter à partir de la fin 2024. La préfecture prévient : "le chantier, d’une durée estimée à une dizaine d’années, sera ensuite conduit en application des prescriptions environnementales notamment le respect des différentes espèces présentes sur le site et en particulier les périodes de nidification de l’aigle botté présent sur site au printemps et durant l’été".

"Une intégration du site à la réserve naturelle régionale Garonne-Ariège est envisagée à l’issue des travaux" conclut la préfecture.

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