La surveillance par drone des eaux européennes vient d'être attribuée par l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (EMSA) à CLS, filiale du CNES, à Toulouse. Un marché de 30 millions d'euros sur 4 ans qui comprend également une action de sauvetage.
L'information était sous embargo jusqu'à mercredi 20 octobre, 7 heures. Mais l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (EMSA) a bien attribué un nouveau contrat à CLS, filiale du CNES, et à son partenaire Teveker, pour la surveillance par drone des eaux européennes.
Nouvelle mission : le sauvetage
Prix du marché : 30 millions d'euros maximum sur quatre ans. L’EMSA a décidé de prolonger un précédent contrat accord signé en 2018. Une nouvelle mission y a été ajoutée : celle d'opérations de sauvetage.
Les nouveaux drones de CLS, développés par Tekever, sont ainsi en mesure de "déployer des canots de sauvetage pouvant secourir jusqu’à huit personnes", explique dans un communiqué de presse l'entreprise basée à Ramonville (Haute-Garonne), près de Toulouse.
Doté d’une Intelligence Artificielle, le dispositif calcule le meilleur moment de largage du canot pour s’approcher au plus près des naufragés.
Déployer un canot de cette taille par drone est une véritable première en Europe. Cette nouvelle capacité a été pleinement démontrée lors d'exercices de recherche et de sauvetage. Les capteurs embarqués du drone permettent la détection des survivants, point de départ du calcul du meilleur point de chute sans aucune intervention humaine. L’IA embarquée permet de déployer le radeau de sauvetage à une distance suffisamment proche, mais certaine pour optimiser les chances de sauvetage.
CLSCommuniqué de presse du 20 octobre 2020
Surveillance, protection environnementale, lutte contre la pêche illégale
D'une autonomie de douze heures et capable de parcourir 1300 kilomètres, ces drones ont été utilisés depuis quatre ans afin d'assurer la surveillance et la sécurité maritime des eaux européennes mais aussi la protection environnementale (détection des pollutions par hydrocarbures, identification potentielle des pollueurs, et soutien à la lutte contre les déversements illégaux) et la lutte contre la pêche illégale.
"Lorsqu'il s'agit de lutter contre la pêche illégale, les trafics ou encore la pollution, le drone est un outil complémentaire essentiel aux services satellitaires que nous fournissons aux autorités maritimes. Avec cette nouvelle capacité, nos drones complètent l'arsenal de surveillance en mer que nous proposons" explique Nadia Maaref, Directrice des applications de sécurité maritime chez CLS.
Filiale du CNES1 (34%) et de la CNP2 (66%), CLS est pionnier dans la fourniture de solutions d'observation et de surveillance de la Terre depuis 1986. 900 salariés travaillent au siège à Toulouse et sur ses 34 autres sites dans le monde. Le Groupe CLS a réalisé un chiffre d’affaires de près de 140 millions en 2020.