La consigne avait été adressée aux préfets par Gérald Darmanin en avril 2023 : utiliser les drones pour lutter contre les rodéos urbains. Un an plus tard, la préfecture de Haute-Garonne vient de publier un nouvel arrêté autorisant le déploiement de ces aéronefs au-dessus de 19 communes.
L'utilisation de drones est une nouvelle fois autorisée dans le cadre de la lutte contre les rodéos urbains en Haute-Garonne. Après une première autorisation concernant le survol de deux quartiers de Toulouse l'après-midi du 14 mars 2023, le préfet Pierre-André Durand a signé un nouvel arrêté. Celui-ci s'étend sur dix-neuf communes, à compter de ce samedi 16 mars minuit et pour deux mois.
"Des communes où la récurrence de ces évènements est élevée"
"À partir du printemps, chaque année, un phénomène de recrudescence des rodéos urbains est constaté dans notre département, provoquant des accidents, augmentant le sentiment d’insécurité des riverains, usagers et commerçants de ces quartiers et générant des nuisances sonores considérables", estime la préfecture de la Haute-Garonne.
Lieux de rendez-vous tenus secrets jusqu'à la dernière minute, conduites dangereuses sur de longues distances et des zones très étendues... Il peut s'avérer difficile pour gendarmes et policiers d'empêcher ces courses sauvages.
C'est en tous les cas ainsi que le préfet de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, justifie cette nouvelle autorisation d'utiliser des drones de ce samedi 16 mars au 14 mai 2024. Dix-neuf communes, "où la récurrence de ces évènements est élevée", sont susceptibles d'être ainsi survolées.
Des périmètres d'utilisation ont été délimités à Blagnac, Toulouse, aux abords des centres commerciaux de Labège ou de Porter-sur-Garonne, ou encore dans une zone industrielle de Saint-Alban. Cliquez ici pour retrouver tous les secteurs concernés.
Utilisation contestée en justice l'an passé
Mai 2023 : le préfet de la Haute-Garonne signait le premier arrêté du genre, autorisant les drones dans quinze communes du département pour lutter plus efficacement contre les rodéos urbains. Une mesure attaquée en justice par l'association de défense des libertés constitutionnelles.
Mais la demande de suspension de l'arrêté va être rejetée par le tribunal administratif. Le juge des référés avait alors notamment estimé que le cadre d'utilisation des drones n'entraînait pas de surveillance excessive et disproportionnée.