Depuis le 31 juillet, des "citoyens français itinérants" occupent illégalement un parc à Colomiers (Haute-Garonne). La mairie a saisi le tribunal judiciaire. Après la signature d'une ordonnance d'expulsion signé par ce dernier, la mairie de Colomiers espère une évacuation dans les deux prochains jours.
À Colomiers (Haute-Garonne), l'installation surprise de près de 200 "citoyens français itinérants" n'a absolument pas plu aux élus municipaux de cette commune collée à Toulouse. Ces gens du voyage occupent de manière illégale le parc du Pigeonnier au Perget depuis le 31 juillet.
Ordonnance signée, évacuation espérée
Rapidement, la municipalité a dénoncé cette occupation dans un lieu qui n'est pas fait pour accueillir ce public. L'intervention de la police municipale n'a pu empêcher cette installation. La maire de Colomiers a donc enclenché une procédure judiciaire afin de demander "l’expulsion du site communal". Une plainte a également été déposée pour "dégradations".
Le préfet de Haute-Garonne a aussi été averti pour "alerter sur les conséquences éventuelles des branchements illicites à l’eau et à l’électricité, et sur les risques de noyades dans ce site" écrit la municipalité dans un communiqué.
Malgré cette démarche judiciaire, les gens du voyage ont accès à l'eau potable et aux toilettes publics, "en conformité avec la directive européenne du 16 décembre 2020" poursuit la municipalité.
"Il n'y a aucun bruit"
Pour certains riverains, le dérangement est minime voire inexistant. "Ce n'est pas un espace dédié. Cela ne gêne que la vue vers le parc" admet une habitante qui voit ça pour la première fois dans le quartier. "Ça ne pose aucun problème. C'est calme, il n'y a aucun bruit" assure un autre. Selon nos confrères d'Actu, les gens du voyage n'ont "pas le choix" de s'installer dans ce parc, car "trouver des terrains capables de tous nous accueillir, ça ne court pas les rues".
Jeudi 3 août, rebondissement. "L’ordonnance ordonnant l’expulsion des occupants sans titre sur la commune de Colomiers a été signée par le président du Tribunal judiciaire de Toulouse" indique la mairie de Colomiers dans la suite de son premier communiqué. Les gens du voyage ont donc 48 heures pour quitter les lieux après notification par un huissier. "La commune sollicite donc sa mise en œuvre par les services de l’État en faisant appel, si nécessaire, à la force publique" ajoute la municipalité.
Je reste très mobilisée et j’œuvre sans relâche, avec la municipalité et l’ensemble des services de la Ville (...) pour que le site du Perget retrouve dans les plus brefs délais sa vocation de lieu de loisir et de sport-santé, et que les riverains puissent à nouveau profiter de la période estivale en toute quiétude" conclue la maire Karine Traval-Michelet dans le communiqué.
Ce genre d'épisode est loin d'être isolé en Occitanie. Il y a deux jours à peine, des gens du voyage ont quitté la commune de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) après avoir campé sans autorisation dans un parc de la ville.