La direction de l'université Jean Jaurès de Toulouse demande l'intervention des forces de l'ordre

Richard Laganier, administrateur provisoire, a réagi à la décision du tribunal administratif de Toulouse qui l'enjoint d'user de son pouvoir de police pour faire débloquer le campus toulousain. Il indique être contraint de réquisitionner l'intervention des forces de l'ordre.

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Richard Laganier, administrateur provisoire, a décidé de réquisitionner les forces de l'ordre pour procéder à l'évacuation et au déblocage du site de l'université, a-t-on appris ce mercredi. Cette demande intervient quelques heures après la décision du tribunal administratif de Toulouse, qui, saisi par le syndicat UNI, avait enjoint l'administrateur à utiliser son pouvoir de police pour faire débloquer le campus. 

"Je ne peux faire autrement que d'engager une réquisition de la préfecture pour procéder à la libération des lieux", écrit Richard Laganier dans un message envoyé à la communauté universitaire. La libération des locaux est la première étape nécessaire à la reprise de nos activités administratives pédagogiques et de recherche, ainsi qu'à la tenue des examens". 

Il appartient désormais au préfet d’évaluer l’opportunité, les moyens et le calendrier d’un retour à la normale sur le campus Mirail (communiqué de Richard Laganier)


"Mon appel au dialogue et au respect du droit de grève, tout comme du droit au travail que j'ai prôné depuis mon arrivée (...) n'a pas permis de faire évoluer de façon significative la situation, je le regrette, écrit-il également. L'occupation des locaux a conduit à de nombreuses dégradations, dont les prmeière estimations avoisinent les 400 000 euros. Nous devons en outre faire face à la multiplication des comportements à risque : déplacements sur les toits des bâtiments, incursion dans un local technique contenant des compteurs électriques, escalade de façades..."

A son arrivée à Toulouse en mars comme administrateur provisoire nommé par la ministre de l'enseignement supérieur, Frédérique Vidal, Richard Laganier avait assuré les grévistes qu'il ne demanderait pas l'intervention des forces de l'ordre pour débloquer l'université. 

De leur côté, les étudiants grévistes de l'université Jean Jaurès appellent à un rassemblement de soutien, dès jeudi 3 mai en fin de journée, pour se préparer à l'éventualité d'une intervention policière. Une assemblée générale est prévue jeudi 3 mai à 10 heures, à la suite de celle du lundi 30 avril qui avait reconduit la grève et le blocage.

Le tribunal administratif de Toulouse a enjoint ce mercredi l'administrateur provisoire de l'université Jean-Jaurès d'user de son pouvoir de police et de faire appel le plus vite possible aux forces de l'ordre pour débloquer l'université, occupée depuis le 6 mars dernier, donnant ainsi raison au syndicat étudiant UNI qui avait saisi le magistrat en référé.

"Compte tenu des troubles à l'ordre public ainsi constatés, explique le tribunal administratif de Toulouse dans un communiqué, le juge a enjoint, conformément à la demande des requérants, à l'administrateur provisoire de l'université, investi des prérogatives du président de l'université, de faire usage de son pouvoir de police administrative afin de faire libérer l'accès à l'ensemble des locaux universitaires du site du Mirail et de faire procéder à l'évacuation de deux bâtiments occupés illégalement sur le même site".

Vidéo : le reportage de Christophe Neidhardt et Olivier Denoun
Le soutien des cheminots aux bloqueurs de l'université
Le syndicat Sud Rail de Toulouse a apporté ce mercred une nouvelle son soutien aux étudiants et personnels en grève qui bloquent l'université Jean Jaurès : "Alors que les étudiant.e.s luttent aujourd’hui pour permettre l’accès au plus grand nombre à l’enseignement supérieur, alors que les magistrat.e.s s’opposent à une nouvelle réforme du système judiciaire qui vise à réduire l’égalité d’accès de toutes et tous à la Justice nous ne pouvons que déplorer cette décision. Une fois de plus ce jugement est fondé sur des fantasmes d’orgie ou de trouble à l’ordre public d’un côté, mais surtout sur une volonté de ne pas laisser les secteurs « coaguler » comme aime le dire notre président".
Et rappel qu'en assemblée générale le 13 avril dernier, les cheminots avaient adopté une motion de soutien aux étudiants qui se terminait ainsi : "Si l’intervention des forces de l’ordre est possible, alors notez que les cheminot.e.s sauront répondre présent.e.s…"
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