Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, s'est exprimé sur une chaîne info, samedi 8 décembre au soir, alors que de violentes émeutes avaient encore lieu dans le quartier Saint-Cyprien. Il évoque des dégâts moins importants qu'il y a une semaine. Surprenant.
"Les choses ont été semble-t-il mieux maîtrisées [que la semaine dernière, NDLR]" : ces mots du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, interviewé par nos confrères de BFM TV, alors que les émeutes faisaient encore rage dans les quartiers de Saint-Cyprien et des Arènes, samedi 8 décembre, ont eu de quoi surprendre les habitants desdits quartiers.
Les dégâts en effet y sont considérables. Les casseurs ont pris pour cible des magasins, du mobilier urbain mais également des voitures.
Refoulés par les forces de l'ordre qui tentaient de les empêcher d'entrer plus avant dans le centre ville de Toulouse, les casseurs, infiltrés dans la manifestation conjointe des gilets jaunes, des blouses blanches et des marcheurs pour le climat, ont peu à peu progressé vers la rive gauche de Toulouse.
Les scènes de casse et de pillage ont commencé peu après 17 heures. Pour s'achever vers 20h30, après 3 heures de course-poursuite avec les forces de l'ordre.
Très sécurisé à la suite de la manifestation du 1er décembre, l'hyper-centre de Toulouse a connu en effet moins de dégradations. Mais celles-ci se sont déportées plus loin. Ce que n'ont pas manqué de constater les habitants qui ont vivement réagi sur Twitter aux propos du maire de Toulouse.
En tout cas on ne vous remercie pas pour avoir sciemment livré le quartier Saint Cyprien aux casseurs ! Depuis mardi St Cyprien est incendié et vandalisé chaque jour pour protéger l'hypercentre ! C'est une véritable honte !!!!
— AnneK (@AnneK63113644) 8 décembre 2018
Les affrontements entre casseurs et forces de police ont été violents. Selon la préfecture de Haute-Garonne, 11 blessés légers seraient à déplorer dont 1 policier (bilan provisoire de samedi soir).
Le syndicat Unité SGP Police Midi-Pyrénées fait état de 28 policiers blessés à Toulouse.
39 individus auraient été interpellés au cours de cette journée. Quant à l'identité de ces casseurs, Jean-Luc Moudenc parle d'une conjonction de militants d'extrême-droite et d'extrême-gauche, union qu'il aurait lui-même constaté en s'infiltrant "incognito" dans le cortège.
Le maire LR de Toulouse a prévu de se rendre dans le quartier Saint-Cyprien, dimanche 9 décembre, vers 11 heures.1 vue qui fait froid dans le dos: ns avons vu les 2 extrêmes se rejoindre sur des barricades pr tenter de déstabiliser la République. Je condamne cette connivence & la violence qu’elle organise. Ils ont semé le chaos & continuent ds certaines rues . Qui se ressemble s’assemble... pic.twitter.com/rbwVQJSGAb
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) 8 décembre 2018