En Midi-Pyrénées, les avocats votent la poursuite de la grève générale jusqu'à mercredi

En grève depuis le 13 octobre en Midi-Pyrénées, les avocats ont voté la poursuite du mouvement jusqu'à mercredi. Jeudi dernier, des heurts avaient éclaté avec les policiers devant le palais de justice de Toulouse

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Le mouvement de grogne a débuté il y a une dizaine de jours en Midi-Pyrénées comme ailleurs en France. Au départ, la grève n'a concerné que l'aide juridictionnelle avant de s'étendre à toutes les actions par solidarité du barreau toulousain avec leurs collègues lillois malmenés par des policiers qui els ont évacués manu militari du palais de justice. Ce lundi matin, à Toulouse, et à Rodez en milieu de journée, les avocats ont voté la poursuite de la grève de l'aide juridictionnelle jusqu'à mercredi.

Jeudi dernier, la grogne des robes noires avait dégénérée aussi à Toulouse en affrontement entre avocats et policiers, donnant lieu à des scènes jusqu'alors inédite de bousculade musclées entre les deux camps. a tel point que 17 avocats ont porté plainte contre X pour violences policières.

Un con​flit qui dure

Du coté de la chancellerie, on annonce une "remise à plat du dispositif" avec des discussions "sur l'augmentation de la rémunération accordée aux avocats pratiquant l'aide juridictionnelle". Après quinze jours de bras de fer, les deux camps sont au moins d'accord sur le
diagnostic : l'aide juridictionnelle est à "bout de souffle" doté d'un barème propre de rémunération en 1991, n'a pas été revalorisée depuis 2007.

Christiane Taubira a porté une réforme prévoyant un relèvement du plafond de revenus pour les bénéficiaires - qui seront désormais un million -, une refonte du barème de rémunération des actes et une participation des barreaux au financement, avec un prélèvement de quinze millions d'euros en 2016-17 sur les intérêts de fonds placés dans des caisses gérées par les avocats (Carpa).

C'est là que le bât blesse. Pas question pour les avocats de financer un service public : "On ne demande pas aux enseignants de financer l'Education nationale", répète à l'envi le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, tout en s'indignant de voir "les revenus des jeunes commis d'office baisser" du fait du nouveau barème.

Face à la fronde, la garde des Sceaux a successivement renoncé à demander une participation financière aux avocats et promis de revoir leur rémunération : cela se fera via un "amendement présenté lors de l'examen du budget au Sénat" à la mi-novembre, a-t-on répété ce lundi place Vendôme.

Mais ces promesses n'ont pas suffi. Face à une ministre affaiblie par les attaques successives des surveillants de prison, des policiers et cible préférée de la droite, les avocats exigent désormais des "garanties". La grève, qui consistait à l'origine en la non-désignation d'avocats commis d'office, s'est muée vendredi dernier en appel à ne plaider aucune affaire jusqu'à mercredi. Plus de 140 des 164 barreaux ont rejoint la grève, partielle ou totale.
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