Le cratère de l'explosion de l'usine AZF est resté sous scellés depuis l'explosion du 21 septembre 2001. Le parquet de la cour d'appel de Paris a décidé de les retirer : l'opération devrait se terminer avant la fin du mois de septembre.
Le 21 septembre 2001, dix jours après les attentats de New-York, l’explosion de l’usine AZF à Toulouse fait 31 morts, des milliers de blessés et des dizaines de milliers de sinistrés. L’explosion du hangar 221 et de ses 300 tonnes de nitrates d’ammonium, après le dépôt accidentel de produits chlorés, a généré un cratère de 65 mètres de long sur 53 mètres de large et 9 mètres de profondeur.
Toulouse Métropole est devenue propriétaire du site de l’usine après son démantèlement. Un site qui est resté sous scellés alors que la condamnation de Grande Paroisse et de l’ex-directeur de l’usine a eu définitivement lieu le 17 décembre 2019.
Propriété de la ville
Le maire de la ville et président de l'agglomération, Jean-Luc Moudenc, avait demandé au garde des Sceaux la levée des scellés apposés sur la zone du cratère et la fin du contrôle judiciaire affectant cette zone située au nord de l'Oncopole.
La municipalité, via son site internet, informe les habitants que le parquet général de la cour d’appel de Paris, compétent en la matière, vient d'indiquer :"suite à une décision de destruction des scellés sur le site AZF en date du 8 avril 2022, un premier enlèvement des scellés a été mené à la fin du mois de juin et qu’une seconde opération devrait avoir lieu d’ici la fin du mois de septembre".
Fin du contrôle judiciaire
Le communiqué précise qu'à l’issue de cette dernière opération, le parquet général de la cour d’appel de Paris pourra attester de la levée des scellés judiciaires et de la fin du contrôle judiciaire sur le site de l’explosion. C'est donc une page qui se tourne dans l'histoire de ce drame qui a marqué durablement la ville et ses habitants.
Total s'était dit prêt à réhabiliter le site à la levée des scellés et à prendre en charge sa dépollution, comme le groupe l'a fait sur le reste du site. Ce sera ensuite à la ville de Toulouse de décider du devenir du site.