Fake news : ce danger qui guette les ados dans leur recherche d'infos, selon une enquête de Milan Presse

Les ados considèrent qu'il est important de s'informer et ils plébiscitent le format vidéo. C'est ce qui ressort de l'enquête menée par Milan Presse à Toulouse (Haute-Garonne) en collaboration avec YouTube et l'institut CSA. Des ados qui sont aussi les plus perméables aux fake news.

La tranche des 13-17 ans est très rarement consultée sur sa relation à l'information et son usage des médias. L'enquête menée par Milan Presse, YouTube et l'institut CSA, nous révèle ce que nos ados attendent de l'information. 

Accrocs à l'info 

Une bonne nouvelle : 83% des 13-17 ans considèrent qu'il est important de s'informer et 93% d'entre eux s'informent pour se forger une opinion sur les sujets qui les intéressent et nourrir les discussions en famille ou entre amis. 

Mais leur premier centre d'intérêt reste l'information sur le divertissement, les jeux vidéo ou les séries (plus de 8 ados sur 10), bien loin devant l'information nationale et locale (seulement 30% d'entre eux).

Enfin pour s'informer les ados plébiscitent le support vidéo. Des formats courts piochés sur YouTube ou TikTok. 

Les réseaux sociaux 1ère source d'info

62% des 13-17 ans choisissent les réseaux sociaux comme principale source d'information. Arrivent ensuite les parents. Et en 3ème position, la télévision. 

Ils sont seulement 42% à faire confiance aux informations trouvées sur les réseaux sociaux : " les parents ont une vraie mission", explique Marie-Anne Denis, directrice générale de Milan Presse. "Car les jeunes se tournent vers eux pour vérifier l'information et ils sont 93% à croire leurs parents. C'est très important car cette tranche d'âge est très exposée aux réseaux complotistes."

Dénouer le vrai du faux 

Pour aider les jeunes, de plus en plus exposés aux fake news, Milan Presse a lancé sa chaine YouTube il y a un an  "Info ou mytho". Elle compte aujourd'hui plus de 450 000 abonnés. 

"On s'adresse à eux par le biais de l'humour", raconte Malicia Mai-Van-Can, directrice éditoriale Planète. "C'est de la vidéo, on parle leur langage. C'est plus facile de les sensibiliser et les enseignants reprennent aussi nos modules dans le cadre des cours d'éducation aux médias".

Au travers de plusieurs rubriques, la chaine compte une centaine de vidéos destinées à démonter les théories du complot, à expliquer aux jeunes comment ils se font manipuler et du coup à forger leur esprit critique. 

Se construire en tant qu'adulte

L'OMS estime que nous sommes ados jusqu'à 25 ans, donc encore en pleine construction physique et psychique : "c'est à cet âge là qu'il faut armer ces futurs adultes", estime Norédine Benazdia, rédacteur en chef adjoint de "info ou mytho". " Avec nos vidéos, ils apprennent des choses quasiment sans s'en rendre compte. Et nous leur donnons les clefs de la compréhension."

Une éducation aux médias devenue indispensable après les attentats de Charlie Hebdo. Et qui passe forcément par les écrans. Y compris pour les plus jeunes.

Aujourd'hui, 96% des élèves en 6ème ont un smartphone et 20% des enfants de moins de 2 ans ont déjà utilisé le portable de leurs parents. 

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