Fusion Société Générale - Crédit du Nord : vers une disparition de la Banque Courtois dont le siège est à Toulouse

La Banque Courtois créée en 1760 à Toulouse est la doyenne des banques françaises. Pourtant, avec la fusion de son groupe Crédit du Nord et la Société Générale, certaines de ses 73 agences seront amenées à disparaître. Selon le Syndicat National de la Banque, 3.000 emplois seraient menacés.

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Vers une disparition de la plus ancienne des banques françaises encore en activité ? « Absolument pas », s’insurge la direction de la Banque Courtois. Un établissement financier fondé en 1760 à Toulouse. Son siège est situé à quelques mètres du Capitole, rue Rémusat. Avec plus de 260 ans d’existence, elle est la doyenne des entreprises bancaires encore en activité.

La société est intégrée au projet de fusion entre son actionnaire le Crédit du Nord et la Société Générale. Selon le Syndicat National de la Banque, actuellement en négociation, 600 des 2.100 agences bancaires qui constituent le réseaux de ces deux groupes en France seraient amenées à fermer, entraînant la suppression de 3.000 postes.
Un plan de fusion qui menacerait plusieurs des 73 agences et 600 collaborateurs de la Banque Courtois, répartis en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.

Une seule agence dans un rayon d'un kilomètre

Selon le Syndicat National de la Banque, toutes les agences de la Banque Courtois ne fermeront pas. « Si une agence se trouve à moins d’un kilomètre d’un établissement de la Société Générale, une des deux fermera. Le local pouvant accueillir le plus de personnel sera gardé », explique Frédéric Guyonnet, président national du Syndicat National de la Banque.

Une information que la direction de la Banque Courtois a confirmé ce midi à France 3 Occitanie, qui tient toutefois à clarifier les raisons de ces regroupements : « Dans chacune de nos agences, il y a trois à quatre collaborateurs. Pour des raisons de sécurité, il faut minimum être deux salariés sur le site. Entre les congés et les formations : nous avons des difficultés à maintenir un service de qualité. Demain, l’agence prototype sera une agence qui comptera entre six et huit personnes, dans laquelle on va pouvoir avoir de vrais spécialistes mis à disposition de notre clientèle et apporter un service de qualité ».

Dans un contexte de désertification bancaire - 3.700 établissements ont fermé en 10 ans -, la direction de la Banque Courtois insiste : 

Notre objectif est de renforcer notre présence territoriale en ayant des agences de taille significative pour répondre aux besoins de nos clients.

Direction de la Banque Courtois.

Le Syndicat National de la Banque estime toutefois que 3.000 postes en France seraient supprimés à l’occasion de ce regroupement. La Banque Courtois de son côté affirme qu’ « il est trop tôt pour parler de licenciement » et qu’ « aucun départ ne sera contraint ».

« Créer une nouvelle banque »

La fusion entre les deux groupes permettra de créer une nouvelle banque. Quant au nom de cette nouvelle entité : « C’est une grande question à laquelle on aimerait avoir une réponse », affirme la direction. Le Syndicat National de la Banque craint un changement de nom de la Banque Courtois. « C’est une société toulousaine qui a une grande image dans le Sud-Ouest. On ne gomme pas 260 ans de marque », regrette le président national Frédéric Guyonnet.

La fusion entre le groupe Crédit du Nord et la Société Générale est prévue pour le début 2023 : il faudra encore attendre pour savoir si le nom Courtois sera préserver ou non.

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