La ministre de la transition écologique réunit ce jeudi à Paris les responsables de stations de ski. Une réunion organisée après l'utilisation d'un hélicoptère par la station de Superbagnères pour transporter de la neige. Le président du département de la Haute-Garonne justifie son choix. INTERVIEW.
Georges Méric est "invité" à Paris au ministère de la transition écologique ce jeudi avec d'autres responsables de stations de ski. Mais peut être faut-il parler de convocation tant la ministre Elisabeth Borne semblait en colère la semaine dernière après avoir découvert un article de France 3 Occitanie évoquant l'utilisation d'un hélicoptère pour transporter de la neige dans la station de Luchon-Superbagnères.
Enneiger des stations de #ski par #hélicoptère n’est pas une voie possible. Nous réunirons avec @JBLemoyne les acteurs concernés dans les prochains jours. https://t.co/V1uobKhy8n
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) February 16, 2020
A quelques heures de cette réunion le président du département de la Haute-Garonne justifie son choix et explique à une équipe de France 3 Occitanie pourquoi il a pris cette décision et ce qu'il compte dire à la ministre.
"Je suis un élu local responsable et je gère le département avec deux urgences : une urgence sociale qu'il faut comprendre avec la fracture territoriale et une urgence environnmentale qu'il faut traiter. Donc il faut trouver les moyens termes et les possibilités de gérer les deux défis à la fois. Je vais expliquer à la ministre notre stratégie mise au point depuis 2016, actée en 2018 et que nous réalisons jusqu'en 2024."
"Maintenir le ski pour les enfants et sauver des emplois"
"Elle est montée vent debout sur une image ne sachant pas ce qui s'est réellement passé à Superbagnères.Nous n'avons pas voulu fermer la station. Nous avions déjà fermé Le Mourtis et Bourg d'Oueil, Superbagnères étant plus haut, nous avons voulu maintenir le ski pour les enfants.
Nous avons transporté 50 m3 de neige du haut de la station vers le bas, pour le remonte pente des enfants. La seule façon de le faire c'était avec un hélicoptère. 2h30 de transport. Cela a permis de sauver des emplois, de donner du travail au professeurs de ski, à nos saisonniers, aux restaurateurs, aux hébergeurs."
"50 m3 de neige c'est moins de 2 gros camions"
"Je comprends très bien l'image d'un hélicoptère qui porte de la neige ... mais il faut aller au dela de l'image et comprendre : 50 m3 c'est moins que 2 gros camions.""J'ai sauvé la possibilité de terminer la saison, que les restaurants ne débauchent pas, que les moniteurs de ski aient du travail et que mes saisonniers (il y en a 110) aient du travail aussi, voila.
Et indirectement il faut savoir que 24 % des emplois salariés du piémont pyrénéen dépendent du ski, c'est tout."
"Au lieu de se figer sur une image d'un hélicoptère, j'invite la ministre à Luchon pour qu'elle voit la réalité de ce qu'on a déplacé et qu'elle comprenne les enjeux économiques et environnementaux."Moi je ne suis pas hors sol, je ne suis pas enfermé à Paris. Je suis aussi dans les Pyrénées et je connais la réalité du terrain, soutient Geoges Méric.
Voir un extrait de l'interview de Georges Méric le président du département de la Haute-Garonne