Gilets jaunes : pour le maire de Toulouse, le grand débat doit permettre que le dialogue remplace la violence

Jean-Luc Moudenc voit dans le grand débat national l'occasion de laisser la place au dialogue. "C'est mieux de parler que de casser" a affirmé le maire de Toulouse. Il a précisé que la facture des dégâts liés aux manifestations des "gilets jaunes" s'élevait à 2,6 millions d'euros pour la ville.

Les maires doivent être des "facilitateurs" en vue du grand débat national issu de la crise des "gilets jaunes" mais pas des organisateurs comme le propose François Bayrou, a estimé jeudi le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc.
 

"Garantir la neutralité des débats"

"Je pense que la CNDP (Commission Nationale du Débat Public) est le bon organe car c'est un organe national et les problématiques sont nationales. Cet organe est fait pour cela, ils ont l'expérience et ne sont pas politiquement marqués", a-t-il ajouté lors de ses voeux à la presse.
Il répondait à une question sur la proposition de François Bayrou, président du MoDem, qui a affirmé que les maires, et non la CNDP "dont la légitimité est nulle", devaient organiser ce débat.
Mais pour M. Moudenc, maire de la 4e ville de France, "pour que ça marche, il faut garantir la neutralité des débats. Si c'est le maire, forcément, il y aura des accusations portées à son égard à un an des élections municipales.
Le débat pourrait peut-être être frappé de suspicions", a-t-il ajouté.

"Il faut prendre le parti de la neutralité, les maires doivent être facilitateurs" mais pas organisateurs, selon lui. 
Le maire de Toulouse voit dans ce débat l'occasion que le dialogue remplace la violence.

Jean-Luc Moudenc interrogé par Laurent Dubois et Vincent Albinet
Interrogé sur l'absence de cahier de doléances à la mairie de Toulouse, il a répondu que cela n'était pas le "plus adapté": "je préfère le dialogue aux cahiers de doléances de l'Ancien régime".
 

Les dégâts liés aux manifestations des "gilets jaunes" 

Le maire a par ailleurs fait le bilan du mouvement des "gilets jaunes" à Toulouse, fortement mobilisée depuis le 17 novembre, et notamment des manifestations toujours suivies de débordements.
"Au total, la facture s'élève autour de 2,6 millions d'euros", comprenant les pertes de Tisséo, chargé du transport en commun, les montants versés pour soutenir les commerces ainsi que toutes les dégradations commises sur le mobilier urbain et la chaussée, a-t-il souligné.
 
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