A l'occasion de la journée mondiale du don d'organes, le CHU de Toulouse répond aux idées reçues sur les donneurs et les receveurs. Il faut dire qu'il y a urgence. Les donneurs sont trop peu nombreux et des milliers de patients restent en attente d'une greffe.
La journée mondiale du don d'organes se tenait ce mardi 17 octobre. L'occasion pour le CHU de Toulouse de répondre aux idées reçues et de lancer un appel aux potentiels donneurs. Des milliers de malades sont toujours en attente d'une greffe.
En France, le don d'organes fait l'objet d'un consentement tacite. Mais bien souvent c'est au moment de la mort, que les médecins interrogent les proches de la personne en état de mort cérébrale. Le moment est tellement délicat qu'ils essuient régulièrement des refus.
La marge de progression est donc considérable : "Il faut le dire, il faut l'exprimer", témoigne cet homme "Simplement, ce n'est pas parce qu'on le dit qu'on va le faire, que ça va arriver, la mort. Mais ce qui est important, c'est de le dire et que les proches le sachent".
L'Espagne en pointe
Inlassablement, Thierry Gesson témoigne de son expérience de greffé du cœur. L'homme a eu la vie sauve grâce à un don d'organe il y a maintenant 19 ans. Thierry Gesson s'est investi dans le monde associatif. En partenariat avec le corps médical, il cherche à sensibiliser le grand public à cette question vitale pour plusieurs milliers de patients en attente de greffe.
"Il y a un pays qui se démarque, c'est l'Espagne", reconnaît Thierry Gesson, président national de la fédération des greffés du cœur et des poumons. "Nos voisins espagnols ont une philosophie différente et ils ont un taux d'acceptation bien plus intéressant. Je crois que le taux de refus en Espagne est de 15%. Aujourd'hui en France, on est malheureusement à 37%".
Un donneur peut sauver trois vies
L'an dernier, 201 greffes de reins et 21 greffes de cœur ont été réalisées par le CHU de Toulouse. Dans le hall de l'hôpital Rangueil, un stand interpelle les visiteurs sur le sujet. Car c'est important et même vital : un donneur d'organes peut sauver jusqu'à 3 vies.
"Qu'on soit pour ou qu'on soit contre, il n'y aura jamais de jugement là-dessus", explique Diane Osinski,
Médecin coordinatrice des dons d'organes au CHU de Toulouse. "L''important c'est de faire connaître son positionnement. Le souci qui survient trop régulièrement malheureusement, c'est que ce sont des choses qui n'ont pas été discutées au sein des familles du temps de leur vivant".À l'image d'"Octobre Rose" avec le cancer du sein, les associations souhaiteraient instaurer en juin un mois entier dédié à cette cause, qui leur tient à cœur.