Un couple et un quadragénaire ont été découverts sans vie ces dernières heures à Toulouse (Haute-Garonne) et ses alentours, probablement victime d'intoxication liée au chauffage.
Alors que l'hiver a pris ses quartiers à Toulouse depuis quelques jours, les risques liés aux intoxications au monoxyde de carbone se multiplient. Ainsi, ce sont trois décès qu'ont eu à déplorer les services de secours ces dernières 24h à Toulouse (Haute-Garonne).
Le premier drame s'est déroulé dans le nord de la ville, où un couple de quadragénaires d'origine bulgare, vivant dans une maison squattée, a été découvert par des proches lundi 12 décembre dans la soirée. Dans une des pièces calfeutrée par les deux victimes, les pompiers ont découvert le couple allongé sur le lit, un barbecue éteint à proximité, indiquent les services de police.
Ce matin, c'est un homme de 48 ans qui a été découvert à son domicile de Villeneuve-Tolosane, allongé au sol, là aussi, un brasero éteint à proximité, relate la Dépêche du Midi.
Absence de ventilation
Des autopsies vont être pratiquées pour déterminer avec certitude les causes de la mort. Cependant, la présence de braises éteintes ainsi que l'absence de ventilation ne laissent guère de doute sur la responsabilité du monoxyde de carbone dans ces accidents.
Ce "tueur silencieux", comme le qualifie Christophe Ghiani, le chef du groupement d'intervention du SDIS 31, est "redoutable". Sans goût, sans odeur, ce gaz se diffuse dans l'air sans que l'on puisse l'identifier.
Chaque année, les pompiers de Haute-Garonne pratiquent environ 150 interventions de ce type. Un chiffre qui pourrait augmenter face à la combinaison de la baisse des températures et de la hausse des prix de l'énergie. Les ménages les plus précaires pourraient ainsi se tourner vers des moyens de chauffages alternatifs mais plus dangereux.