"Je mettrai mes autres habits en rentrant chez moi" : pour ces élèves de primaire, la rentrée des classes se fait en uniforme

Les élèves de l'école primaire Saint-Exupéry de Balma (Haute-Garonne), ont enfilé leur toute nouvelle tenue pour cette rentrée, lundi 2 septembre 2024. L'établissement fait partie des 100 écoles volontaires, en France, pour expérimenter le port de l'uniforme en classe. Une mesure dont se réjouit la majorité des parents et des enfants.

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Il est 8h30, ce lundi 2 septembre. Enfants et parents se pressent devant l'école Saint-Exupéry de Balma (Haute-Garonne) pour une rentrée qui ne ressemble pas aux précédentes. De la petite Inaya, qui rentre en CP, à la grande Emma qui entame son CM2, tous les élèves portent leur uniforme flambant neuf : un polo blanc, un sweat gris et un bas bleu marine. La plupart des filles sont en jupe et les garçons en bermuda. 

Au milieu des retrouvailles, les parents se réjouissent de cette expérimentation de l'uniforme. Salomé, mère d'Inaya, salue cette "très bonne initiative de la part de l'école. Pour elle, cela "met un cadre supplémentaire pour les enfants. Ils sont tous habillés pareil donc cela évite les différences de marques ou de types de vêtements". Inaya est heureuse de porter l'uniforme, "je mettrai mes autres habits en rentrant chez moi", assure-t-elle. Même son de cloche chez Emma, pour qui s'habiller de la même façon chaque jour ne la "dérange pas trop". Sa mère Cécile, ne doute pas que "cela deviendra une habitude facile à intégrer à la routine".

"Un cadre républicain"

Saint-Exupéry est l'une des deux écoles primaires de Balma, à participer à cette expérimentation lancée par le gouvernement, destinée "à lutter contre le règne de l’apparence et contre toutes formes d’inégalités et de prosélytisme", selon le site du ministère de l'Éducation nationale. D'un montant d'environ 200 euros, la tenue unique est financée par l'État et les collectivités territoriales, sauf pour le bas, à la charge des parents.

Dans le trousseau des enfants de Balma : 5 polos manches longues, 5 polos manches courtes et 3 sweats floqués du nom de l'école pour renforcer un "sentiment d'appartenance", selon Vincent Terrail-Novès, maire Renaissance de la commune. L'élu a souhaité mettre en place cette expérimentation pour "gommer les différences sociales entre les enfants, lutter contre le harcèlement lié à la tenue vestimentaire et remet un cadre à l'institution de la République", pour renforcer l'autorité des enseignants. La directrice de l'école, Mme Luvisutto, est ravie d'avoir mis en place ce projet au sein de l'école, qui selon elle "renforce la cohésion" entre les élèves.

Se différencier autrement 

L'uniforme ne fait néanmoins pas l'unanimité. Frédéric, père d'Elise, 10 ans, n'est "pas très favorable à cette mesure. Je trouve qu'on perd en diversité et en créativité pour les enfants". Surtout, "cela fait des dépenses en plus pour l'État, déclare-t-il. Les enfants trouveront d'autres manières de se différencier, par les chaussures par exemple."

Sa fille est aussi peu convaincue par cette nouvelle règle : "Je n'aime pas. Les polos étaient trop grands pour moi au début, en plus. Je préfère mes vêtements habituels." Un mot pour décrire son sentiment face à cette année qu'elle passera en uniforme ? "Bof". 

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