"Je ne suis pas quelqu'un de dangereux", l'ex-jihadiste Jonathan Geffroy défend son "repentir"

Au premier jour de son procès en appel, lundi 15 janvier 2024, l'ex-combattant de l'organisation Etat islamique, Jonathan Geffroy, s'est présenté comme un "repenti" du jihadisme devant la cour d'assises spéciale de Paris. Arborant une apparence soignée et élégante et aux côtés de son épouse Latifa Chadli, il a critiqué la sévérité de sa peine initiale de 18 ans de réclusion.

Cheveux courts et barbe soigneusement taillée, vêtu avec élégance d'un épais pull gris et d'un pantalon beige, avec une grosse montre à son poignet gauche, l'ancien combattant de l'organisation Etat islamique (EI), Jonathan Geffroy, a exprimé son dégoût, au premier jour de son procès en appel, face à la remise en question de son repentir. Le Toulousain a également critiqué la sévérité de la peine de prison qui lui a été infligée, en première instance, la qualifiant de "surdimensionnée".

Se présentant comme un "repenti" du jihadisme, il a soutenu lundi 15 janvier qu'il n'était "pas quelqu'un de dangereux" devant la cour d'assises spéciale de Paris.

De véritables efforts pour coopérer avec la justice ?

Condamné initialement à 18 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) et abandon de mineur, Geffroy a déclaré qu'il avait toujours cherché à coopérer avec la justice.

Geffroy a souligné ses efforts pour coopérer avec la justice, regrettant que ses actions ne soient pas entendues. Il a partagé ses remords quotidiens d'avoir emmené sa femme et son enfant en zone irako-syrienne, ajoutant qu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour aider la justice.

Son épouse comparait libre

Âgé de 41 ans, Geffroy est jugé aux côtés de son épouse, Latifa Chadli, qui comparaît librement devant la cour. Mme Chadli, condamnée à 5 ans de prison en première instance, a expliqué qu'elle était partie en Syrie car elle ne pouvait pas se "séparer de (son) mari". Elle a également indiqué avoir acquis son indépendance en détention.

Le couple, ayant rejoint la Syrie en 2015 avec leur fils de deux mois, a été remis aux autorités françaises en 2017 après avoir été capturé par l'Armée syrienne libre. Geffroy a révélé des informations sur les projets de l'EI, dont l'envoi d'enfants-soldats en Europe, lors de ses entretiens avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

La cour d'assises spéciale devra déterminer si Geffroy est réellement un jihadiste repenti ou un "opportuniste" ayant adhéré aux combats de l'EI, comme le soutient le Parquet national antiterroriste (Pnat). Le procès est prévu jusqu'au 19 janvier.

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