Ce mercredi 25 novembre est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. En période de confinement, les violences conjugales et familiales augmentent. En Haute-Garonne, la préfecture en a recensé 70% de plus que d'habitude.
Cette année, la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes résonne particulièrement. Partout dans le monde, les mesures de confinement ont conduit à une augmentation des violences.
? Chaque #25novembre a lieu la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes.
— RFI (@RFI) November 25, 2020
►Cette année, les #violencesfaitesauxfemmes ont augmenté dans le monde en raison des mesures prises pour lutter contre la pandémie de #coronavirus.#violencesConjugales pic.twitter.com/WTfXh1djRL
Selon la préfecture en Haute-Garonne, durant le confinement du printemps dernier, les violences intra-familiales ont augmenté de 70%.
A Toulouse, l'association Olympe de Gouges est la seule structure d'hébergement temporaire pouvant accueillir des femmes et des enfants qui ont fui leur domicile. Un pas déjà difficile à franchir, encore plus compliqué avec le confinement.
C’est très compliqué de quitter son domicile, c’est une source d’angoisse et l’accompagnement des professionnels est très important. Le problème c’est que les travailleurs sociaux étaient eux aussi confinés.
Combien de femmes n’ont pas encore osé fuir la violence du domicile conjugal ?
Marina, victime des violences de son mari pendant 28 ans, a trouvé il y a sept ans la force de le quitter et de porter plainte. Aujourd'hui elle espère que son témoignage donnera du courage à d'autres femmes.
Chaque jour je me disais ça va aller mieux, c’est rien, c’est passager, je ne comprends pas comment j’ai pu survivre 28 années avec un homme comme lui.
Des moyens insuffisants
Le Ministère chargé de l'égalité rappelle que même durant le confinement, les femmes victimes de violences ou les témoins peuvent contacter le 3919.
#Confinement : victime ou témoin de violences faites aux femmes ?
— Ministère chargé de l'égalité (@egalite_gouv) November 12, 2020
?Appelez le 3919, anonyme et gratuit
? Signalement anonyme en ligne sur : https://t.co/LCS96wTDHg
? En cas d’urgence et de danger immédiat : appelez le 17 ou envoyez un SMS au 114.
ℹ : https://t.co/jNVpIlqj9W pic.twitter.com/tsscbetiVw
Pour Isabelle Prono du Collectif du Droits des Femmes Midi Pyrénées, cette mesure est loin d'être suffisante : "la plateforme téléphonique est ouverte de 8 heures à 17 heures, alors que les coups c'est 24 heures sur 24".
Les associations de défense des femmes déplorent qu'aucun moyens supplémentaires n'aient été mis en place. D'après l'association Olympe de Gouges, à Toulouse il y aurait entre 100 et 150 personnes en attente d’un hébergement afin de pouvoir quitter leur domicile.
La victime appelle le 3919 et après ? Il n'y a pas assez de place d'hébergement pour lui permettre de quitter son domicile
Les associations en appellent désormais à la responsabilité du gouvernement et réclament un milliard d'euros pour permettre aux femmes de se protéger, elles et leurs enfants.