L'abattoir de Boulogne-sur-Gesse, situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Toulouse, est dans la tourmente. L'établissement vient de perdre son agrément après plusieurs inspections des services d'hygiène de la Haute-Garonne. Il doit suspendre son activité.
La suspension de l’activité et de l’agrément sanitaire est un coup dur pour l'abattoir de Boulogne-sur-Gesse en Haute-Garonne. Les services d'hygiène ont estimé que plusieurs points étaient à revoir.
Agrément sanitaire suspendu
L'abattoir de Boulogne-sur-Gesse était déjà dans le viseur des services de l'Etat depuis 9 mois. En juillet 2023, une inspection de la DDPP (Direction Départementale de Protection des Populations) avait pointé des manquements et demandé des mesures correctives, mais en janvier 2024, lors d'une seconde inspection, rien n'avait évolué.
La sanction de la préfecture est donc tombée ce vendredi 12 avril : "Une suspension de l’agrément sanitaire d’une part et une suspension de fonctionnement au titre des installations classées d’autre part ont été prononcées", annonce un communiqué.
C'est quoi l'agrément sanitaire ?
L’agrément sanitaire concerne les établissements qui travaillent les denrées d’origine animale, et tout particulièrement les abattoirs. Cet agrément porte sur les règles d’hygiène, la protection animale, et sur tous les processus, mis en œuvre, de l’arrivée des animaux jusqu’à l'expédition des carcasses.
Les abattoirs sont le premier chaînon de transformation pour les produits alimentaires carnés. Ils se doivent d'assurer la sécurité et la salubrité des denrées alimentaires. Ils doivent également disposer d’une autorisation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement.
Des conséquences pour les éleveurs
"Il appartient à la société qui exploite l’abattoir de Boulogne-sur-Gesse de corriger les non-conformités relevées en termes de vétusté de l’abattoir et les modalités de fonctionnement, et de respecter les exigences en matière de protection animale et environnementale", conclut la préfecture.
En attendant, les éleveurs qui souhaitent faire abattre leurs bêtes vont devoir chercher ailleurs. Ils peuvent s'adresser aux 16 abattoirs boucherie, présents dans l'ex-région Midi-Pyrénées. Les quatre les plus proches sont ceux de Saint-Gaudens, Auch, Bagnères-de-Bigorre et Tarbes.
Quant à la direction de l'abattoir, elle dit "avoir mené des travaux" et estime "injuste" cette décision. Une réunion devrait avoir lieu la semaine prochaine pour demander la réouverture du site.