"L'argent, c'est le nerf de la guerre", un chercheur reçoit 100.000 euros pour ses travaux sur la détection du cancer du pancréas

Bertrand Fabre vient de recevoir 100.000 euros pour son projet sur la détection précoce du cancer du pancréas. Des recherches qui pourraient permettre de diagnostiquer la maladie plus rapidement et sauver de nombreux patients.

À 38 ans, Bertrand Fabre a reçu 100.000 euros de la Fondation Toulouse Cancer Santé, pour un projet bien précis. Le chercheur toulousain veut trouver de nouveaux biomarqueurs, pour permettre de repérer plus rapidement le cancer du pancréas. Selon le chercheur du Laboratoire de Recherches en Sciences Végétales, à Auzeville Tolosane, "à l’heure actuelle, 50% des patients diagnostiqués du cancer du pancréas meurent." En effet, ce cancer est le 7ᵉ le plus mortel au niveau mondial.

"Un répertoire encore inexploré"

Ses causes sont peu connues, mais les scientifiques assurent que le tabagisme et la surconsommation d'alcool favorisent son apparition. Alors Bertrand Fabre a voulu changer les choses. "Dans le corps, on parle de millier de petites protéines comme des enzymes, qui peuvent avoir des tas de fonctions. Je ne comprenais pas qu’un répertoire encore inexploré ne soit pas exploité pour essayer de trouver de nouveaux biomarqueurs et aider à la recherche."

Dénommé "Miropanc", le projet devrait durer deux ans. "On a déjà commencé à récupérer des échantillons de patients pour essayer de les analyser et voir si on est capable d’identifier de petites protéines présentes dans le sang. On est convaincus que dans les deux ans qui arrivent, on aura une réponse et l'on saura si on a découvert de nouveaux biomarqueurs précoces." 

De précieux dons, réservés exclusivement aux chercheurs toulousains

Sans l'aide financière de la Fondation Toulouse Cancer Santé, Bertrand Fabre aurait eu bien du mal à effectuer ses recherches. "L’argent, c'est le nerf de la guerre. Sans lui, on ne peut pas se permettre d'avoir les équipements nécessaires ou le personnel qualifié pour travailler dans la recherche." Une chance donc, que le Toulousain a bien décidé de saisir, tout comme les trois autres chercheurs lauréats de l'appel à projet lancé.

"La fondation travaille toute l’année avec un conseil scientifique indépendant, constitué de professionnels du monde médical, étrangers ou français. C’est ce conseil scientifique qui décide des critères et des candidats qui seront reconnus." Parmi les critères retenus pour nommer les lauréats, il y a sans aucun doute l'innovation et l'impact positif des recherches, mais aussi le fait que les chercheurs ne soient qu'exclusivement Toulousains. Une raison qui s'explique par des projets prometteurs.

Gilles Favre, directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé a fait part de sa fierté lors de l'annonce des lauréats : "Nous sommes heureux de faire confiance à ces nouvelles générations de chercheurs qui apportent leur créativité et leurs capacités d’innovation à la recherche sur le cancer" avait-il annoncé dans un communiqué de presse.

Les lauréats ont d'ores et déjà accès aux fonds promis par la Fondation qui ne proviennent exclusivement que de dons privés. Depuis 2007, Toulouse Cancer Santé a financé plus de 52 projets de recherche pour un montant qui dépasse les 12 millions d'euros.

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