Décisif lors du match aller face à Ajaccio (3-0), l'attaquant toulousain Max-Alain Gradel a tenu son rang et sera une nouvelle fois le principal argument offensif de Toulouse à l'occasion du match retour de barrage dimanche dans la Ville Rose.
Impliqué sur deux des trois buts toulousains, Max-Alain Gradel a bien confirmé qu'il était "souvent présent dans les grands matches", comme l'avait annoncé Michael Debève, son entraîneur, avant ce barrage de tous les dangers.
D'un coup franc parfaitement placé, l'international ivoirien (30 ans, 59 sélections) a débloqué la situation à lui tout seul. Juste avant la pause, son onzième but de la saison a lancé le TFC vers un succès net et sans bavure (3-0) qui devrait permettre au club haut-garonnais d'enchaîner une seizième saison consécutive en L1.
"Si c'est le Max Gradel de Saint-Etienne et pas son cousin germain de Bournemouth, ça fera quelque chose de bien", avait ironisé Pascal Dupraz quand l'ancien Stéphanois était arrivé à Toulouse, prêté par le club anglais (sans option d'achat) lors du dernier mercato estival.
Pour son premier match sous ses nouvelles couleurs, Gradel avait déjà marqué les esprits en permettant aux Toulousains d'ouvrir le score au Parc des Princes (défaite 6-2 au final) pour ce qui était aussi la première apparition de Neymar à domicile.
S'il a été moins prolifique que lors de sa dernière saison dans le Forez (17 buts en 2014-2015), le TFC sait ce qu'il doit à son attaquant qui sortait pourtant de deux saisons ratées en Angleterre (25 matches, 1 but), polluées par une grave blessure à un genou.
"Max-Alain a un énorme potentiel. Tout le monde connaît son talent. Il sait être décisif car il est capable d'éliminer n'importe qui en un contre un et il est très bon dans la zone de finition", décrypte Michael Debève, qui a pris la suite de Dupraz en janvier. "Il est capable de jouer aux trois postes de devant", poursuit Debève qui préfère utiliser l'Ivoirien sur le côté gauche de son 4-3-3, mais qu'il a également positionné en pointe, aux côtés de Yaya Sanogo, dans un schéma en 4-4-2.
"J'étudierais toutes les propositions"
Même le scabreux épisode de sa Rolex en or volée dans l'intimité du vestiaire, il y a quelques semaines, n'a pas eu d'effet négatif sur les performances du vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations 2015."Exemplaire de combativité", selon Debève, sa fougue lui a parfois joué des tours (6 cartons jaunes et 1 rouge cette saison) mais dans un groupe qui manque cruellement de leader sa voix compte.
Comme à l'issue de la dernière journée de L1 face à Guingamp (2-1, 1 but), le week-end dernier, quand Gradel fustigea sans retenue l'attitude du PSG, coupable à ses yeux de "ne pas avoir respecté le football" en n'obtenant qu'un piteux match nul à Caen (0-0) qui privait alors son équipe d'un maintien direct.
Alors que Bournemouth pourrait réclamer plus de cinq millions pour un transfert définitif, Gradel, qui avait annoncé à ses dirigeants qu'il ne resterait pas si le club descendait en L2, n'a pas encore pris de décision quant à son avenir.
Le TFC aimerait bien le conserver et le lui a dit. Mais alors qu'il estime dans un sourire "se bonifier avec le temps, comme le vin" et qu'il affirme avoir "reçu beaucoup d'appels de la part de bons clubs", le joueur à prévenu qu'il prendrait
son temps.
"C'est difficile de me prononcer sur mon avenir. J'étudierai toutes les propositions à la fin de cette saison et j'espère faire le bon choix." conclut-il. Le dénouement est proche.