En Occitanie, c'est la course cycliste de référence. Depuis 1977, le peloton de La Route d'Occitanie traverse la région pendant plusieurs jours. Mais connaissez-vous bien l'histoire de cette course ? Du coureur le plus titré au dernier Français sacré, retour sur 45 éditions de l'événement cycliste du sud-ouest.
C'est depuis Séméac dans les Hautes-Pyrénées que le coup d'envoi de La Route d'Occitanie a été donné, ce jeudi 16 juin. Au programme de cette 46e édition, quatre étapes pour une traversée de 13 départements. Vieille de cinq décennies, la course cycliste recèle d'histoires et de légendes. Pour tout comprendre de cette nouvelle édition, retour en quatre chiffres clés.
2013, Thomas Voeckler, dernier Français sacré
Cette année-là, La Route d'Occitanie s'appelle encore la Course du Sud, et Thomas Voeckler débarque dans la région en petite forme, après avoir connu des chutes sur ses dernières courses. Malgré cela, celui qui a remporté le classement de meilleur grimpeur du Tour de France l'année précédente, expose une nouvelle fois ses talents de grimpeur. Sur les routes de montagne pyrénéennes, il s'impose à deux reprises, pour monter sur la plus haute marche du podium. Après 2006, c'est sa deuxième victoire sur les routes occitanes.
Depuis, aucun tricolore n'a fait mieux qu'une troisième place. Ce fut le cas de Pierre Latour (2015), Nicolas Edet (2016) et Kenny Elissonde (2017 et 2018).
3 titres pour Gilbert Duclos-Lassalle
1980, 1983 et 1989, avec ces trois titres remportés en neuf ans, le coureur pyrénéen est l'homme le plus sacré de l'histoire de la course. Spécialiste des classiques, il a notamment remporté deux Paris-Roubaix (en 1992 et 1993), Gilbert Duclos-Lassalle était également un grimpeur de qualité.
Lors de sa première victoire en 1980, la course s'appelle encore le Tour du Tarn, avant de devenir Tour du Midi-Pyrénées pour sa deuxième victoire en 1983 et finalement la Route du Sud pour son triplé en 1989.
Pour l'heure personne n'a fait mieux qu'un triplé, mais deux coureurs peuvent y prétendre cette année. Sacré en 2012 et 2016, le Colombien Nairo Quintana fait, cette année encore, figure de grand favori. Après ses victoires en 2018 et 2019, Alejandro Valverde nourrit également de grandes ambitions.
1977, année de la première
Au moment de débuter la saison 1977, c'est un local qui décide d'organiser une course professionnelle chez lui, dans le Tarn. Natif de Castres (Tarn) et coureur professionnel depuis quatre ans, Jacques Esclassan est donc l'un des initiateurs de course... et son premier vainqueur.
Alors qu'elle se déroulait exclusivement dans le Tarn, la course se développe et change progressivement de nom, au fil de ses évolutions. De "Tour de Midi-Pyrénées" en 1982, elle devient "Route du Sud" en 1988, avant de prendre son nom définitif de "La Route d'Occitanie" en 2018.
0 vainqueur de la course n'a remporté le Tour de France dans la foulée
Les grands noms du cyclisme ne manquent pas au palmarès de la course : Laurent Jalabert, Alberto Contador, Nairo Quintana, Alejandro Valverde, Egan Bernal... Pour autant, aucun de ces champions n'a réussi à remporter le Tour de France dans la foulée d'une victoire en Occitanie. Egan Bernal, le jeune colombien a bien remporté les deux courses, mais c'était à une année d'intervalle. Pour Nairo Quintana, le coup n'est pas passé loin en 2016, lorsqu'il a remporté La Course d'Occitanie juste avant de terminer à la troisième place de la Grande boucle.
Alors qu'il a d'ores et déjà annoncé qu'il prendrait part aux deux compétitions, Nairo Quintana peut encore rêver du doublé. Toutefois, s'il fait figure de favori sur La Route d'Occitanie, les spécialistes s'accordent à dire que ses chances de remporter le Tour de France semblent maigres, cette année.