Les Indians Tolosa reprochent au club toulousain d'avoir retiré des banderoles avant le match contre Monaco samedi, notamment une qui demandait la démission du président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez. Le TFC indique n'avoir fait qu'appliquer le règlement.
Le groupe de supporters toulousains Indians Tolosa accuse le Toulouse Football Club de censure après le retrait de certaines banderoles que ces supporters avaient installé samedi pour le match au Stadium contre Monaco.
La cible Thiriez
Les supporters avaient installé plusieurs banderoles samedi matin "en présence de trois salariés de la sécurité du TFC" indique le club de supporters dans un communiqué (à lire ci-dessous), mais à leur entrée dans le stade samedi soir certaines d'entre elles avaient disparu : notamment "Thiriez démission" faisant référence au président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) Frédéric Thiriez, "répression abusive", "petits arrangements entre amis" et "magouilles et corruption". Interrogé par les supporters eux-mêmes, un responsable du TFC a indiqué que le club ne voulait pas risquer une amende.DOCUMENT / le communiqué des Indians Tolosa :
Liberté d'expression contre point de règlement
Les supporters réclament le droit au débat et à la liberté d'expression dans les tribunes du Stadium, comme l'un des membres du groupe, Marco, l'a expliqué au site spécialité Les Violets.com. Sollicité par nos soins, le TFC n'a pas souhaité réagir lundi. Le club renvoie simplement au règlement de la Ligue de Football Professionnel et particulièrement à l'article 521 qui stipule que "l’interdiction d’accès au stade doit obligatoirement s’appliquer aux personnes (...) en possession de banderoles, insignes, badges, tracts ou tout autre support dont l’objet est d’être vus par des tiers à des fins politiques, idéologiques, philosophiques, injurieuses ou commerciales ou présentant notamment un caractère raciste ou xénophobe".
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Un lien cassé entre LFP et supporters
La liberté d'expression dans les tribunes de Ligue 1 est un vaste et complexe dossier depuis des années : en 2014, malgré l'interdiction les supporters toulousains avaient clairement affiché leur soutien au club ariégeois de Luzenac, privé de montée en Ligue 2, critiquant l'omnipotence de Frédéric Thiriez et le règne du "pognon" dans le football.D'autres épisodes ont marqué ces dernières années la Ligue 1 : la banderole anti-ch'tis déployée par des supporters du PSG en 2008 a valu des amendes devant la justice à deux supporters parisiens en 2013. En janvier dernier, c'est le club de Bastia qui a écopé de 35.000 euros d'amende de la part de la LFP pour une banderole de supporters déployée lors d'un match contre le PSG trois jours après les attentats de Paris : "Le Qatar finance le PSG et le terrorisme".