Ce 1er tour des élections législatives est marqué par le score important de la NUPES. Les candidats de la majorité présidentielle se qualifient eux-aussi pour le second tour mais bien plus difficilement qu'en 2017. Enfin, ce scrutin est marqué par le très bon score du FN.
En Midi-Pyrénées, la NUPES est la grande victorieuse de ce 1er tour. La grande union de la gauche se qualifie dans 24 circonscriptions sur 26 et arrive en tête dans 17 circonscriptions.
Contrairement à 2017, les candidats de la majorité présidentielle se qualifient dans la douleur mais parviennent à maintenir leur candidature dans 21 circonscriptions. Ils sont en tête dans 5 d’entre elles.
Le RN fait également un très bon score : il se qualifie dans 5 circonscriptions et devance même LREM dans la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne. Le parti d’extrême droite arrive en 3e position dans 11 circonscriptions.
En Midi-Pyrénées, 19 députés sortants étaient en lice pour ce 1e tour mais deux d’entre eux ont été éliminés : Muriel Roques Etienne (1e circonscription du Tarn) et Sylvia Pinel dans la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne.
Malgré une faible participation, deux triangulaires auront lieu :
- NUPES/LREM/PS DISSIDENT dans la 2e circonscription du Lot
- NUPES/LREM/RN dans la 2e circonscription du Tarn
En Ariège, les députés sortants LFI qualifiés pour le second tour
En Ariège, les deux sortants LFI ont poursuivi sur l'élan de la présidentielle. Michel Larive et Bénédicte Taurine arrivent en tête dans leur circonscription respective. A noter que dans la première circonscription, 8 voix séparent la candidate LREM (qualifiée pour le second tour) et le candidat du Rassemblement National. Le RN devrait déposer un recours.
Un duel NUPES contre LREM au second tour en Aveyron
La configuration est identique dans les 3 circonscriptions de l'Aveyron. Le duel opposera la NUPES et le LREM au second tour.
Dans la 1e circonscription, Stéphane Mazars (LREM) domine les suffrages (42,46%). Il sera opposé à Léon Thébault (21,55%), le candidat EELV-NUPES.
Autre affrontement LREM-NUPES, dans la 2e circonscription de l’Aveyron ou le second tour verra Laurent Alexandre (NUPES) et Samuel Deguara (LREM). Ils récoltent respectivement 27,78% et 22,60% des suffrages.
Enfin, dans la 3e circonscription, Michel Rhin (LFI-NUPES) arrive en tête (27,09%) sera opposé au LREM Jean-François Rousset (25,14%).
Le coeur du Gers balance entre LREM et PS
Dans la 1e circonscription du Gers, le député sortant LREM Jean-René Cazeneuve arrive en tête avec 31,49% des voix. Au second tour, il affrontera Pascal Levieux. Le candidat LFI-NUPES termine en deuxième position avec 25,44% des suffrages. Enfin, le RN frôle la qualification avec le candidat régional Jean-Luc Yelma qui remporte 20,42%.
Les électeurs de la deuxième circonscription devront choisir entre le PS et LREM. Soutenu par Carole Delga, le candidat PS dissident David Daupiac obtient 24,15% des voix. Il fera face à Maëva Bourcier (19,41%). Françoise Dubos (NUPES) est éliminée. Sa 3e place et ses 17,52% ne sont pas suffisants.
Un affrontement NUPES/LREM en Haute-Garonne
Ce second tour des élections législatives en Haute-Garonne se résume à un affrontement NUPES/LREM. Les députés sortants comme les élus de la majorité présidentielle sont tous présents au second de cette élection… avec des situations plus ou moins favorables. La NUPES arrive en tête dans 8 circonscriptions sur 10 (la 1er, la 2e, la 3e, la 4e, la 6e, la 7e la 9e et la 10e ). Un succès fragilisant l’élection notamment de Pierre Baudis, Jean-Luc Lagleize ou Sandrine Mörch.
Dans les Hautes-Pyrénées, deux duels entre la NUPES et LREM dans les deux circonscriptions des Hautes-Pyrénées
Dans la 1e circonscription, la NUPES arrive en tête devant LREM. Sylvie Ferrer (24,69%) devance le député sortant LREM Jean-Bernard Sempastous (23,59%). La socialiste dissidente Maryse Berrier rate la qualification et termine en 3e position (19,93%).
Le PRG perd la 2e circonscription, son candidat Jérôme Crampe est éliminé dès le 1er tour (14,32%). Le second tour se jouera entre le candidat de la majorité présidentielle Benoit Mournet (23,75%) et Gregory Korn (22,95%). A noter que le RN arrive en troisième position avec 18,54% des voix.
Deux députés sortants mais deux sorts différents dans le Lot
Les deux députés sortants ne connaissent pas le même sort lors de ce premier tour. Dans la 1e circonscription, Aurélien Pradié peut se targuer d'avoir réalisé un score quasiment historique, avec 45.46% des voix. Il relègue son adversaire de la NUPES, Elsa Bougeard, à plus de 20 points.
Dans la deuxième circonscription du Lot, la situation est plus tendue pour la sortante, Huguette Tiegna, candidate de la majorité présidentielle. Certes, cela se joue dans un mouchoir de poche (13 voix), mais elle termine derrière le candidat LFI-Nupes, Thierry Grossemy. Dans cette circonscription, le second tour verra se jouer une triangulaire, puisque le candidat dissident PS se qualifie avec 23.16% des voix.
LREM perd au moins un siège dans le Tarn
En 2017, la majorité avait réalisé le grand chelem sur le département du Tarn en remportant les trois circonscriptions. Pour le premier tour de ces élections législatives 2022, LREM est sur de perdre au moins un siège. La députée sortante, Muriel Roques-Etienne n’a pas réussi à se qualifier pour le second tour. Les trois candidats de la NUPES sont sortis en tête des trois circonscriptions. Sur la 1e, le match se jouera entre Gérard Poujade (NUPES) et Frédéric Cabrolier (RN). Le Rassemblement National également présent dans une triangulaire sur la 2e circonscription avec les candidats de la NUPES (Karen Erodi) et la députée sortante, Marie-Christine Verdier Joucla. Enfin dans la troisième circonscription, Julien Lasalle (NUPES) et le député sortant Jean Terlier (LREM) sont au coude à coude, chacun recueillent respectivement 22,27 et 22,22%.
En ex-Languedoc-Roussillon, la forteresse LREM prend l'eau. 6 députés sortants sont éjectés dès le premier tour. Le Rassemblement national conforte ses positions dans les Pyrénées-orientales et le Gard. La NUPES est au second tour dans 15 des 23 circonscriptions, le RN dans 17 et Ensemble ! dans 12.
Hérault:
L'alliance de gauche et des écologistes Nupes s'est qualifiée pour le second tour
des élections législatives dans les neuf circonscriptions de l'Hérault, où les candidats dissidents soutenus par le parti socialiste local n'ont pas fait le poids et la majorité présidentielle est en net recul.
Dans un paysage politique départemental nettement redessiné au soir d'un premier
tour marqué par une forte abstention, une chose reste inchangée: à Béziers, l'épouse
du maire Robert Ménard, la députée sortante Emmanuelle Ménard, soutenue par le
Rassemblement National (RN), termine en tête haut la main avec 45,79% des voix,
dix points de plus qu'il y a cinq ans. Son adversaire issue de la Nupes, Magali Crozier-Daniel, parvient à se qualifier mais aura fort à faire, avec seulement 17%.
Alors qu'elle détenait sept des neuf sièges de députés héraultais dans l'Assemblée
sortante, la majorité présidentielle a vu trois de ses sortants être éliminés dès le premier tour: Jean-François Eliaou (4e circonscription), Philippe Huppé (5e) et Christophe Euzet (7e).
Dans le centre de Montpellier, la très observée bataille des gauches de la 2e
circonscription a clairement tourné à l'avantage de la candidate officielle de la Nupes Nathalie Oziol.
Jusqu'ici peu connue, elle a écrasé ses adversaires avec 40,37% des voix, contre
18,52% à la candidate d'Ensemble! Annie Yague. La députée sortante Muriel Ressiguier, non-réinvestie par la formation de Jean-Luc Mélenchon, n'a fait que 4,99% des voix.
Quant à Fatima Bellaredj, candidate socialiste soutenue par les ténors du PS régional
opposés à la coalition de gauche, comme le maire de Montpellier Michaël Delafosse,
elle ne parvient pas à se qualifier avec ses 11,94%.
"Les dernières semaines n'ont pas été suffisantes pour créer un débat sur le fond
au-delà des grandes interventions nationales. J'invite à voter au second tour pour
les candidats de gauche et écologistes et à voter pour les candidats du champ républicain face à l'extrême droite", a réagi dans un communiqué M. Delafosse.
D'une manière générale, les sept candidats PS dissidents ont réalisé des scores
d'environ 10%, qui devraient constituer des réserves appréciables pour les candidats
de la Nupes au second tour.
Gard :
Le Rassemblement national a viré en tête dans le Gard, réalisant comme attendu ses meilleurs scores dans les circonscriptions proches de la côte méditerranéenne, tandis que la Nupes a effectué une percée dans l'arrière-pays cévenol.
Sur les six circonscriptions du département, les candidats du RN ont terminé en tête dans quatre et obtenu une deuxième place dans une. Au second tour, ils seront
opposés à trois représentants de la majorité présidentielle et à deux candidats de la Nupes.
Ils seront en revanche absents au second tour dans la 6e circonscription, qui couvre le nord de Nîmes et Uzès, où le duel opposera l'écologiste Nicolas Cadène (Nupes/EELV, 25,65%) au député sortant, Philippe Berta (Ensemble!/MoDem, 24,38%). Avec 24,14%, la candidate RN Laurence Gardet est éliminée, faute d'avoir rassemblé au moins 12,5% des inscrits.
Dans la 2e circonscription, une terre de Camargue favorable à l'extrême droite, le député RN sortant, Nicolas Meizonnet, sort conforté. Avec 35,39% des suffrages,
l'ancien suppléant de Gilbert Collard, à qui il a succédé en 2019, fait mieux que son ancien mentor. Passé dans le camp d'Eric Zemmour, Gilbert Collard soutenait pour sa part Anthony Leroy, crédité de 5,14% des suffrages.
Nicolas Meizonnet se retrouve en position très favorable face au second qualifié,
l'ancien président de Nîmes-Métropole Yvan Lachaud (Horizons/Ensemble!), qui a
récolté 23,05% des voix.
La députée sortante LREM, Catherine Daufès-Roux, avec 21,16% des suffrages, est éliminée dans la 5ème circonscription.
Aude:
Les candidats du Rassemblement national (RN) sont arrivés en tête dans les trois
circonscriptions de l'Aude. Ils auront face à eux deux candidates Nupes et un d'Ensemble! au deuxième tour.
Dans ces terres historiquement socialistes, où les trois députés sortants LREM
ont été reconduits, Marine Le Pen était arrivée en tête dans les trois circonscriptions,
aussi bien au premier qu'au deuxième tour de la présidentielle 2022.
Dans la 1e circonscription, Christophe Barthès, atteint 32,80% des voix et sa rivale Nupes, Sophie Courrière-Calmon, 28,15%. Frédéric Falcon arrive en tête dans la 2e circonscription, avec 28,13%, et se retrouvera face à Alain Perea (21,99%), seul candidat d'Ensemble! présent au deuxième tour dimanche prochain.
Dans la 3e, Julien Rancoule (28,45%) affrontera Johanna Adda-Netter (Nupes) qui
a obtenu 25,80%.
Danièle Hérin et Mireille Robert, députées LREM sortantes sont déjà éliminées.
Lozère
La Lozère, département le moins peuplé de France historiquement dominé par la droite, a placé la candidate de l'alliance de gauche et des écologistes Nupes-LFI, Sandrine Descaves, largement en tête du premier tour des législatives.
Arrivé deuxième, le député UDI Pierre Morel-à-l'Huissier devra batailler pour obtenir un cinquième mandat.
Le député sortant a été fragilisé par une enquête du média d'investigation en ligne Médiapart l'accusant d'avoir mis en place un système de rétrocession de faux frais remboursés par l'Assemblée nationale, ce qu'il dément.
Il a également subi la concurrence du maire de Mende, Laurent Suau, socialiste
investi par la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron, qui a recueilli 17,64% des voix. Avec ce score représentant 10,01% des inscrits, il ne figurera pas au
second tour.
"C'est étonnant de retrouver une candidate Nupes, je dirais modérée, en tête en
Lozère et cela démontre la décomposition et la fragmentation de la droite", a commenté sur France 3 Occitanie le politologue Emmanuel Négrier.
Pyrénées-orientales
Les candidates du Rassemblement national (RN) arrivent en tête dans les quatre
circonscriptions des Pyrénées-Orientales, où des duels les opposeront à trois candidats Ensemble! et à une candidate Nupes au second tour.
Dans ce département, l'un des plus pauvres du pays, la cheffe du RN Marine Le
Pen était arrivée largement en tête dans les quatre circonscriptions lors de l'élection
présidentielle.
Pour ces législatives, son parti a présenté quatre candidates proches du maire RN de Perpignan, Louis Aliot, mais aucune très connue des électeurs.
Dans la première circonscription, Sophie Blanc obtient 31,36%, devant le député sortant Romain Grau (Ensemble!) à 24,54%. Dans la 2e circonscription, celle où Louis Aliot a été élu en 2017, avant de laisser la place en 2020 pour assumer le mandat de maire, Anaïs Sabatini obtient 37,62%, devant Frédérique Lis (Ensemble!) à 20,49%.
Dans la 3e, Sandrine Dogor-Such (27,67%) devance de peu Nathalie Cullell (Nupes)
à 27,29%. Enfin, dans la 4e, Michèle Martinez (30,40%), affrontera Sébastien Cazenove (Ensemble!) à 21,81%.