Après deux ans de crise sanitaire et le rapport du CIASE sur les abus sexuels dans l'Eglise, les dons des chrétiens Haut-Garonnais se font plus rares. Des dons qui sont aussi moins généreux. Conséquence : le diocèse de Toulouse cherche a rebooster le denier du culte.
Fin mars 2022, à peine 15% des revenus nécessaires au fonctionnement du diocèse de Toulouse avaient été collectés.
L'inquiétude plane donc au-dessus de l'Eglise de Haute-Garonne. Avec un budget de 11 millions d'euros, elle n'a pas d'autres ressources que la générosité de ses fidèles.
Et cette générosité a du plomb dans l'aile.
En cause : la crise sanitaire qui a éloigné les Chrétiens des églises, le rapport cataclysmique de la CIASE sur les cas d'abus sexuels et l'augmentation du coût de la vie.
" La crise sanitaire nous avait déjà affaibli, la crise économique vient empirer la situation. Nous voulons donc sensibiliser nos donateurs sur l'importance de ces dons ", explique Arnaud Chabère, l'économe du diocèse de Toulouse.
Alors pour rebooster le denier du culte. L'Eglise de Haute-Garonne lance une nouvelle campagne d'appel aux dons.
"Cette baisse des ressources est inversement proportionnelle au dynamisme du diocèse de Toulouse. Nouvelle église en construction à Borderouge, maison des familles en projet en centre ville, développement du pôle gériatrique Monseigneur Garonne sur la côte Pavée (...) sont autant de témoignage d'une Eglise active" souligne le diocèse de Toulouse dans un communiqué de presse.
142 prêtres en activité
L'Eglise de Haute-Garonne doit aussi assurer le traitement de ses 142 prêtres. Un traitement mensuel net de 984 euros et ce jusqu'à leur retraite de 75 ans.
Le denier sert également à rémunérer les 77 salariés qui œuvrent dans les paroisses.
" Si les personnes donnent moins il faut que plus de personnes donnent pour assurer notre bon fonctionnement", estime Arnaud Chabère.
Alors que les périodes classiques de campagne du dernier du culte se déroulent lors du Carême ou de l’Avent, le diocèse de Toulouse a décidé de faire à nouveau appel à ses fidèles. "Il n'y a pas de somme minimum requise", insiste l’économe diocésain qui rappelle que cela participe à l’accueil des réfugiés ou encore à venir en aide aux gens à la rue.