Les Toulousains sont invités depuis ce lundi à recenser les papillons qui volent dans les jardins afin de rassembler le maximum de données sur ces insectes qui servent d'indicateurs précieux de la qualité des milieux.
"Les scientifiques ne disposent pas de suffisamment de données sur les papillons", explique Laurence Berasategui, chargée d'études biodiversité à la ville. Le projet relève du principe des "sciences participatives qui permettent de faire des observations en très grand nombre tout en sensibilisant les citoyens" à la biodiversité.
L'association de protection de la biodiversité Noeconservation
Le comptage s'inscrit dans le projet d'Observatoire des papillons des jardins, lancé en 2006 par l'association de protection de la biodiversité Noeconservation et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. L'idée est de constituer des réseaux d'amateurs susceptibles d'alimenter les scientifiques en données.
A Toulouse, le Muséum d'histoire naturelle fera office de relais local pour cette opération qui a permis au total de suivre 4.000 jardins, pour 200.000 papillons comptés chaque année, selon les données de Noeconservation.
Observer le passage des papillons
Il s'agit pour les particuliers d'observer, chaque année entre mars et octobre, le passage des papillons dans leurs jardins et balcons ou dans n'importe quel jardin public et de rentrer ces données sur le site de l'association (www.noeconservation.org).
Celui-ci met à disposition des fiches pour faciliter l'identification des espèces, a ajouté Mme Berasategui. A Toulouse, cette opération est le prolongement en direction du public d'une opération similaire lancée en 2013 auprès des agents des espaces verts de la Ville rose.
Papillons, espèces indispensables
D'après Noeconservation, les papillons sont source de nourriture pour de nombreuses espèces d'oiseaux, de chauves-souris et autres grenouilles et font office de pollinisateurs.
Ils participent à l'équilibre des milieux naturels et sont des indicateurs de la qualité des milieux naturels et de la biodiversité. Et si les habitats naturels se réduisent, les jardins qui couvrent plus d'un million d'hectares ont un rôle à jouer dans la conservation de ces insectes, souligne l'association.