Dans son rapport annuel, l'autorité de sureté nucléaire (ASN) a indiqué qu'Airbus avait été informé, en 2018 par une lettre anonyme, de l'existence de produits radioactifs enfouis sur un de ses sites toulousains.
L'histoire remonte à février 2018. Airbus, qui s'apprête alors à mener un chantier de réhabilitation d'un site de Colomiers reçoit une lettre anonyme indiquant que dans un pilier en béton du site sont cachées des fioles de produits radioactifs.
Cette histoire n'a été révélé que ce mercredi 25 septembre par la cheffe de la division régionale de l'Autorité de sureté nucléaire (ASN), Hermine Durand, lors d'une conférence de presse présentant le bilan 2018 de l'ASN en région Occitanie.
Du radium 226, planqué dans un pilier en béton
L'ASN indique que la lettre anonyme a été prise très au sérieux. Airbus a donc été contraint de stopper les travaux et un fut plombé a alors été découvert, dissimulé dans un pilier en béton : il contenait des fioles de radium 226, une substance "fortement radioactive" selon l'ASN, utilisée autrefois pour des peintures dans l'aéronautique mais interdite dans les années 1990.Le risque de contamination écarté
Les flacons "non dégradés" ont été évacués en janvier 2019. Un accident avec ce matériel aurait pu "contaminer le site, provoquant probablement une situation d'urgence radiologique", a expliqué devant la presse Hermine Durand.L'ASN n'a pas saisi le parquet, cette démarche relevant d'Airbus.