C'est un lancement en grande pompe organisé ce mardi 7 mai 2024, celui du chantier de la ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux. Il s'agit tout particulièrement de travaux visant à favoriser l'arrivée des TGV en gare de Matabiau et d'éviter la saturation du trafic des trains.
Feu vert pour les premiers aménagements de la LGV entre Toulouse, Bordeaux et Dax en Occitanie. Ce mardi 7 mai 2024 après-midi, le chantier des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse a été très officiellement lancé sous la houlette du président-directeur général de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel.
#Mobilités | Lancement du chantier des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT)
— Préfet d'Occitanie et de la Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) May 7, 2024
🚄Un projet de territoires : la LGV Toulouse-Bordeaux commence maintenant !
Les Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT) sont une composante du Grand Projet ferroviaire du… pic.twitter.com/1ytDyLGvlk
4 voies sur 19 kilomètres
Ces aménagements ferroviaires au nord de Toulouse s'inscrivent dans le vaste programme du GPSO, le grand projet du sud-ouest, visant à augmenter le trafic des trains du quotidien et de longue distance, sans oublier le fret.
Ce chantier d'aménagements au nord de Toulouse vise à créer sur la ligne classique "un plateau à quatre voies sur dix-sept kilomètres entre la gare Matabiau et le futur raccordement à la ligne à grande vitesse." Selon la SNCF, ces aménagements permettront d'améliorer le cadencement des trains aux heures de pointe, notamment avec la création d'un terminus partiel au niveau de la gare de Castelnau-d'Estrétefonds au nord de la Haute-Garonne. Il s'agit d'éviter la saturation sur cet axe emprunté par de nombreux TER, les trains express régionaux. Et de faciliter la circulation des TGV depuis l'extrémité de la nouvelle ligne jusqu'en gare de Toulouse-Matabiau.
Après enquête publique, ces travaux étaient suspendus à l'autorisation environnementale délivrée par le préfet de Haut-Garonne, le 9 février 2024. La fin des travaux et la mise en service commerciale des 4 voies aménagées au nord de Toulouse sont prévues pour 2031.
Fin de la contestation ?
Si les premiers coups de pioche sont donnés en Occitanie, cela n'empêche pas les opposants de continuer à se faire entendre. Les collectifs "Lgv, Non merci" rappellent ainsi que pas moins de cinq recours sont ouverts au 1ᵉʳ mai 2024 contre le GPSO. "La mise en œuvre de ce projet est sous tension permanente", affirment-ils.
Parmi ces procédures, deux portes sur le plan de financement et les surcoûts annoncés pour les collectivités. La très décriée taxe spéciale d'équipement fait quant à elle l'objet d'une QPC, une question prioritaire de constitutionnalité. "Ici, on paiera la taxe LGV pendant 40 ans", dans la nuit du 3 au 4 mai 2024, plus de 700 panneaux portant cette inscription ont vu le jour dans de nombreuses communes concernées, en Gironde et dans le Lot-et-Garonne notamment.
L'idée d'une ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux avait été retenue en décembre 2033 lors d'un comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire. Des débats publics avaient ensuite été organisés deux ans plus tard. La LGV avait été validée fin mars 2012 par le ministère des Transports et déclaré d'utilité publique en juin 2016.