Pour contribuer au financement de la future ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, les communes situées à maximum une heure d'une gare desservie par cette LGV doivent payer une nouvelle taxe. Incompréhensible et inacceptable pour une soixantaine de communes du Lot.
Parce qu'ils habitent à moins d'une heure en voiture de la future gare de Montauban (Tarn-et-Garonne), une soixantaine de communes du Lot va devoir payer une taxe supplémentaire, participant ainsi au financement de la future ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux prévue pour 2032.
Mais ces communes sont déjà desservies par la ligne "POLT" (Paris-Limoges-Toulouse), plus directe pour se rendre à Paris. Pour les habitants du petit village de Séniergues. par exemple, la gare déjà existante de Gourdon se situe à 18 kilomètres, soit environ 20mn en voiture. Le futur arrêt de Montauban se situe quant à elle à plus de 80km.
L’administration a pris en compte les autoroutes dans son calcul, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. « Si on fait le trajet par l’autoroute, ça nous coûte déjà 10.20€, c’est une contribution supplémentaire. En prenant les routes traditionnelles on est à 1h20 de Montauban », explique Michel Thébaud maire de Séniergues.
Dans le village de Carlucet, on trouve également cette taxe absurde. Ici, pour se rendre à Paris, les habitants utilisent la gare de Souillac. Emprunter l'autoroute pour aller prendre le train à Montauban est donc une aberration.
On n'y gagnerait absolument aucun temps bien au contraire. L'important pour nous c’est de maintenir la gare de Gramat et la ligne Toulouse-Paris par Brive. Ça ce serait un vrai investissement et une façon de mieux désenclaver notre territoire.
Hervé Garnier, maire de Carlucet
Même si elle ne représente que 3 à 6 euros par an pour les contribuables locaux, dans ces communes, on souhaite que cette taxe finance plutôt l'entretien et la réfection de la ligne POLT (Paris-Limoges-Toulouse) plutôt qu'une LGV qui ne les concerne pas vraiment.
(avec Paul-Etienne Zahn)