La voix du foot sur RMC co-écrit avec Vincent Delzescaux, le responsable contenu du club, un ouvrage mémoire. Décryptage d’une coupe de France pas si inattendue mais aussi coulisses d’une performance sportive et d’une victoire populaire.
« Le TéFéCé, c’est mon club de cœur et le club de mes débuts de journaliste auquel j’ai toujours été fidèle » scande en quatrième de couverture Jano Resseguié. Ne cherchez donc pas dans cet ouvrage la moindre once d’objectivité mais plutôt une passion retranscrite par deux fins connaisseurs de ce club et du foot.
« Passion » un mot paradoxal quand on parle d’une formation sportive qui a entièrement reconstruit son palmarès et sa stratégie grand public sur les « data ». Un long chapitre de l’ouvrage est d’ailleurs consacré à cette technique sensée « enlever au maximum tout ce qui relève de la subjectivité ». Mais faire passer le club de « too loose » à « too win » et le « réinstaller dans la ville » serait à ce prix.
L’ère de la « data »
Or compose-t-on une équipe et une ferveur à partir de statistiques et d’algorithmes ? Apparemment oui désormais dans le football business ou Circus. Philippe Montanier, coach vainqueur, artisan aussi de la remontée en Ligue 1 fera d’ailleurs les frais de cette logique, coupe de France ou pas. Hommage lui est toutefois rendu dans ce livre. Notamment dans la façon dont il a eu de préparer ses joueurs à la finale.
« Nous avons fait toutes nos séances de coups de pied arrêtés, toute notre préparation tactique le vendredi matin, pour que l’après-midi au stade de France, on soit plus en décontraction. Un petit toro, manière de prendre du plaisir d’être dans ce magnifique stade que quasiment tous les joueurs découvraient. On leur a montré où seraient leurs familles parce qu’on sait que la première chose que font les joueurs quand ils rentrent sur le terrain le jour de la finale, c’est de voir où sont les familles ». L’entraîneur sait qu’il est facile de se perdre face à un tel évènement.
J’avoue qu’à 4-0, je me suis assis et j’ai dit à mes adjoints : « je regarde le tableau d’affichage, parce 4-0 au stade de France en trente minutes, je ne suis pas sûr de le revivre tous les jours.
Philippe Montanier, entraîneur du TFC lors de la finale de coupe de France 2023
L’intérêt de l’ouvrage est aussi là, dans les coulisses qu’il nous livre. Ainsi le « capo » du club de supporters des indians nous livre les secrets de fabrication de leur « tifo » de 70 mètres sur 70 pour la finale mais aussi l’histoire de la réintroduction officielle du « Se Canto » comme hymne officiel.
Un livre pour la mémoire
Enfin cet ouvrage a aussi été imprimé pour la mémoire. « Quand je serai mort, je resterai le mec qui a soulevé la coupe pour le TéFéCé » affirme le belge Brecht Dejaegere, capitaine des violets d’alors. Dans cette histoire, on trouvera le derby avec Rodez pour une place en demi ou encore le « traquenard » de l’avant-dernière marche à Annecy.
Un parc des sports ouvert aux cinquante vents. Une piste d’athlétisme à donner envie à un jamaïcain de se mettre au bobsleigh. Et une pelouse, au regard de la taille du gazon et de son herbe grasse, tondue au couteau à beurre- du demi-sel, vraisemblablement à en voir les cailloux parsemés un peu partout afin de faciliter le jeu de transition des toulousains
"Toulouse FC, l'incroyable parcours en Coupe de France" de J.Resseguié et V.Delzescaux, Talent Sport
Enfin cette mémoire sera aussi gravée par les plus anciens de Guy Rousel, le « survivant de la finale de 57 » qui signe l’intro à « Beto » Marcico l’artisan de la victoire face au Naples de Maradona qui lui conclue l’ouvrage en passant aussi par les toulousains eux-mêmes qui raconte dans un chapitre le parallèle (et non l’antagonisme) entre foot et rugby dans la ville rose.
Toulouse plus habituée à célébrer les titres du Stade Toulousain. Mais ce samedi-là, les rouges et noirs seront éliminés en demi-finale de coupe d’Europe et violets ramèneront la coupe de France.
"Toulouse FC, l'incroyable parcours en Coupe de France" de Jano Resseguié et Vincent Delzescaux, Talent Sport.
