Ma Prim Rénov' plonge certaines PME du bâtiment dans la tourmente

Le retards de paiements de l'aide d'État Ma Prim Rénov' mettent en péril certaines entreprises du BTP. En cause, le dysfonctionnement du dispositif permettant aux professionnels du bâtiment de toucher directement la prime. Un effet boule de neige qui a contraint une PME d'Aucamville (Haute-Garonne) à se séparer de quarante employés.

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D'abord une opportunité économique pour les entreprises du BTP, le dispositif permettant aux particuliers de ne pas avancer les frais liés aux rénovations met en péril l'activité de certaines PME. Retard de paiement et manque de communication de la part de l'état, l'aide Ma Prim Rénov déçoit les professionnels. 

Un million d'euros en attente

Les stocks de l'entreprise fondent à vue d'oeil et l'activité tourne au ralenti. À  Aucamville en Haute-Garonne, cette PME du bâtiment, spécialisée dans la rénovation énergétique, ne compte plus le nombre de dossiers Ma Prim Rénov' en attente de paiement.

Depuis six mois les retards sont de plus en plus nombreux et l'entreprise doit puiser dans sa trésorerie pour faire face aux dépenses courantes. "Aujourd’hui on a un million d’euros dehors, déplore Maxime Lohier, Cogérant de l'entreprise IEG, et on ne peut plus acheter de matériel pour nos chantiers". 

Un manque à gagner qui impacte aussi le travail puisque l'entreprise a dû se séparer de quarante employés depuis l'année dernière : "c'est lourd économiquement mais aussi humainement", poursuit le chef d'entreprise. 

Levier commercial intéressant

À l'origine le dispositif a été vécu comme une opportunité, "c’était un levier commercial très intéressant. Nous et beaucoup d’autres professionnels avaient cru à cette belle aubaine", rappelle Maxime Lohier. Mais surtout, ma Prim Rénov' avait comme vocation de permettre aux foyers les plus modestes d'accéder à la rénovation énergétique sans avancer les frais. "L’avance des aides est nécessaire, par exemple un foyer qui gagne 10 000 par an ne peut pas avancer 20 000 euros de travaux", précise-t-il.

Avec seulement 25 % des aides versées, l'entreprise attend plus de communication de la part de l'État. De son côté, l'Agence nationale de l'habitat évoque la nécessité de contrôle dans l'octroie des aides tout en admettant que ceux-ci peuvent occasionner des retards importants.

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