15 jours après la rixe mortelle au couteau qui a coûté la vie à Ilyes, 22 ans, en plein centre de Toulouse, plus de 150 participants se sont joints à la marche blanche en sa mémoire organisée par le "Collectif des habitants de Bagatelle Stop à la violence"
"Stop à la violence et à la diffamation médiatique": c'était le mot d'ordre de la marche blanche organisée samedi après-midi à Toulouse, dans le quartier populaire de Bagatelle où habite la famille d'Ilyès, 22 ans, tué à coups de couteau au centre-ville de Toulouse dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 septembre.
Plus de 150 personnes, essentiellement du quartier, se sont jointes au rassemblement puis à la marche blanche. Dans un communiqué, le "Collectif des habitants de Bagatelle Stop à la violence" en a profité pour dénoncer "les écrits des medias".
"C'était un garçon plein de vie, travailleur, il allait signer un CDI au mois d'octobre chez Airbus", explique le collectif. "Arrêtons de stigmatiser les quartiers et ses habitants", poursuit-il.
"Ce nouveau deuil, conclut le communiqué, ne peut passer ni sous silence ni sous indifférence, encore moins sous interprétations en tout genre. Nous osons encore faire confiance en la justice !""Contrairement aux idées reçues, des clichés véhiculés par les médias, nos quartiers regorgent de richesses humaines et il fait bon y vivre".
Samedi soir dernier, un homme a été mis en examen pour meurtre et écroué à Toulouse tout juste une semaine après la rixe mortelle lors de laquelle Ilyès avait trouvé la mort. Ce suspect est également âgé de 22 ans.
Ilyès, qui habitait à Bagatelle, avait été atteint de plusieurs coups de couteau dans le dos et aux jambes peu après 04h00 du matin lors d'un affrontement au centre-ville entre deux bandes de jeunes. Le jeune homme décédé avait succombé le même jour en fin d'après-midi à ses blessures.
Toulouse a connu ces derniers mois plusieurs morts violentes par arme blanche,
Déjà en mai, l'ex procureur de la République de Toulouse Michel Valet évoquait une "série noire", ne cachant pas son inquiétude face à "une progression régulière et continue de la violence" dans la société".