Une marche blanche a réuni plus d'une centaine de personnes ce jeudi après-midi dans le quartier des Izards à Toulouse. Elle était organisée par la famille et les proches de Jaouad, un détenu de 27 ans, retrouvé pendu samedi dans sa cellule de la maison d'arrêt de Seysses.
Les caméras ne sont pas les bienvenues ce jeudi après-midi dans le quartier des Izards à Toulouse. Les appareils photos non plus. La famille de Jaouad, qui organise cette marche blanche ne veut pas d'image, "pas de récupération". Pour les proches de ce jeune homme de 27 ans, retrouvé pendu dans sa cellule samedi soir à la maison d'arrêt de Seysses, cette marche en mémoire de Jaouad doit se faire dans l'intimité. Ils ne souhaitent pas parler "du fond de l'affaire" ni faire le lien avec les violences survenues ces derniers jours dans le quartier du Mirail, faisant juste remarquer aux journalistes présents que "dans les quartiers Nord de Toulouse, ça ne brûle pas".
Selon des sources policières et judiciaires, la mort de Jaouad fait partie des "éléments déclencheurs" des violences urbaines survenues dans le quartier du Mirail depuis dimanche. Les coups portés ces derniers mois par la police au trafic de drogue dans le quartier et l'interpellation dimanche après-midi d'une femme portant un niqab sont également évoqués.
En détention provisoire
Originaire des Izards, Jaouad était âgé de 27 ans. Placé en détention provisoire dans une affaire criminelle et mis en accusation en décembre dernier, il devait comparaître devant la Cour d'assises de l'Ain. Au moment de sa mort, il était à l'isolement en quartier disciplinaire à la maison d'arrêt de Seysses et était donc seul dans sa cellule. C'est samedi 14 avril à 18 heures, selon le parquet, que des gardiens l'ont découvert pendu dans sa cellule. Un magistrat de permanence s'est immédiatement rendu sur les lieux et une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. Une autopsie du corps du détenu a été réalisée lundi à Toulouse. Le parquet a indiqué le lendemain qu'elle avait confirmé "la mort par asphyxie, compatible avec une pendaison" et que l'enquête continuait.La famille de la victime a été reçue par le parquet de Toulouse qui indique avoir répondu à ses questions.