Après une rencontre avec la directrice de l'Agence régionale de Santé, les médecins régulateurs de Toulouse cessent leur grève. "L'ARS nous a entendu a déclaré Philippe Poinot, vice-président de Régul 31, nous pouvons entamer les négociations."
Ces négociations vont débuter le 8 février prochainElles vont porter sur différents axes mais ce qui compte, explique Philippe Poinot, c'est que le critère principal ne sera plus le coût. On va enfin tenir compte de l'efficacité, du nombre de cas traités avec succès.
Il existe en effet de grandes disparités dans la rémunération des régulateurs selon les différentes régions.
En Aquitaine, par exemple, un régulateur est payé 115 € en heure de nuit alors qu'à Toulouse il ne touchera que 70 € de l'heure.
Pour un bon usage des numéros d'urgence
On a ouvert la porte du 3966 aux patients et, à juste raison, ils s'y sont engouffrés, constate le Docteur Poinot, mais en fait son objectif n'était pas de répondre à tout et n'importe quoi. L'ARS doit avec nous, mieux informer le patient.
"La régulation est un entonnoir, mais il faut calibrer cet entonnoir"
Lanceurs d'alerte
"Ce mouvement était celui d'un lanceur d'alerte. Il fallait parvenir à rencontrer Madame la directrice de l'ARS, ce qui n'était jamais arrivé" a précisé le Docteur Poinot.
Le mouvement de grève s'était déclaré le 1er janvier. Les patients n'étaient pas touchés puisque ces régulateurs étaient systématiquement réquisitionnés. Ils avaient alors menacé de démissionner.