Après les attentats meurtriers d'Ankara (Turquie) samedi, la communauté franco-kurde de Midi-Pyrénées est sous le choc. Une manifestation de protestation est organisée dimanche soir à Toulouse.
Plusieurs milliers de personnes, kurdes en majorité, ont manifesté dimanche après-midi à Paris, au lendemain de l'attentat meurtrier d'Ankara, pour dénoncer la "politique de guerre" du régime turc.
Dans le cortège entre la place de la République et Châtelet, dans le centre de la capitale, flottaient un drapeau kurde géant, des bannières de différents mouvements politiques kurdes et des pancartes noires proclamant: "Les martyrs de la révolution ne meurent jamais" et "AKP + Daech = attentat Ankara".
Les manifestants ont scandé "Erdogan, assassin" et "Solution politique pour le Kurdistan".
L'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie, qui a visé samedi une manifestation de mouvements proches de la cause kurde, a fait au moins 95 morts.
En l'absence de revendication, le gouvernement turc a évoqué trois auteurs possibles: les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le groupe jihadiste État islamique (EI, ou Daech) et le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) d'extrême gauche.
A Toulouse, une manifestation est prévue à 19h30, esplanade Jean-Jaurès, à l'appel de la maison franco-kurde de Toulouse et des militants du HDP (Parti démocratique des Peuples).
En Midi-Pyrénées, qui compte une communauté franco-kurde de 2 000 personnes, c'est le temps du deuil.