Une concession de motos a été la cible d'une attaque d'une trentaine d'individus dans la nuit de vendredi 30 juin au samedi 1e juillet au nord de Toulouse (Haute-Garonne). Equipés d'une grue, ils ont défoncé la devanture du magasin. L'un des associés est scandalisé par ce pillage.
À la mi-journée du samedi 1e juillet, les dégâts sont encore visibles sur la porte d'entrée de Yam Services, un concessionnaire motos basé au nord de Toulouse (Haute-Garonne). Les vitres sont brisées, des bouts de verre gisent au sol et le portail est enfoncé. Cette nuit, vers trois heures du matin, plusieurs d'individus ont défoncé ce magasin.
Une trentaine d'individus, sept arrestations selon une témoin
Armés d'une grue, ils ont d'abord détruit le portail d'entrée de cette mini zone commerciale où se trouve également un Kawasaki. Selon l'une des gérantes de ce Kawasaki, ils étaient une trentaine à envahir le parking avant de s'en prendre à Yam Services. "On est tous choqués, tous dégoutés" a-t-elle avoué, ne comprenant pas un tel comportement.
Selon ses propos, sept individus auraient été arrêtés après l'intervention rapide de la BAC, "dans les cinq minutes qui ont suivi". Le personnel de Yam Services a rapidement été prévenu et s'est rendu sur les lieux tôt ce matin.
Arnaud Perrin est l'un des associés de Yam Services. Aidé par des salariés de Kawasaki, il balaie devant la devanture de son magasin et démonte les morceaux de rails restants qui menacent de s'effondrer. Le visage crispé, il accepte de témoigner.
"C'est un véritable commando qui s'est attaqué au magasin"
"On a été prévenu cette nuit par l'alarme à trois heures du matin" amorce-t-il. "C'est un véritable commando qui s'est attaqué au magasin. C'est n'importe quoi, ils ont tout pété, c'est du saccage pour rien." Selon lui, une quinzaine de personnes cagoulées auraient envahi la concession.
Très ému, la voix chancelante, Arnaud Perrin est marqué. "J'ai mal à ma France, j'ai mal, j'ai mal. Il faut que les pouvoirs publics fassent quelque chose. Il n'y a pas d'excuses" s'insurge-t-il. "Ce n'est pas que nous. Tous les magasins se font pillés en ce moment, il y a vraiment un problème".
Selon les premières conclusions qu'il a pu tirer de ce pillage, les voleurs n'ont pas pu dérober de motos, "peut-être une ou deux", selon Arnaud Perrin. Seuls des vêtements ont été subtilisés en nombre. Une inventaire est en cours au sein du magasin pour statuer sur l'ensemble des dégâts de la nuit.