Mort du petit Samy 3 ans : sa mère livre une version terrifiante des faits et demande sa libération

Ce matin, mardi 20 août, devant la chambre d'instruction de Haute-Garonne, la mère de Samy, enfant de trois ans, tué à Saubens (Haute-Garonne) il y a moins d'un an, a demandé sa libération sous contrôle judiciaire. Elle dénonce un compagnon violent, après avoir gardé le silence.

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Moins d'un an après la mort en novembre 2023, du jeune Samy à Saubens (Haute-Garonne), la mère de l'enfant a demandé sa mise en liberté selon nos confrères de La Dépêche. Une information confirmée par l'avocat de Sherley, mère de Samy. Elle livre lors de l'audience, ce mardi 20 août 2024, sa version des faits. 

Un beau-père violent

Selon nos confrères de La Dépêche, la mère a livré une version glaçante des faits : "Samy avait les mains et les jambes liées. Sofian, beau père de l'enfant, souriait en lui plongeant la tête dans la baignoire. Je suis entrée à ce moment-là." Sherley, mère de l'enfant aurait expliqué le calvaire vécu aux côtés d'un homme violent. "J’étais battue moi aussi" explique la femme de 23 ans. Selon son avocat, Me Jacques Levy, elle aurait effectué deux tentatives de suicide depuis son incarcération. Elle demande aujourd'hui sa mise en liberté. 

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Le conjoint de Sherley, âgé de 20 ans aurait également donné des coups à l'enfant, la veille de la mort de Samy. Selon La Dépêche, son concubin aurait "frappé la tête de Samy contre un mur de l’appartement". Des analyses sont en cours pour déterminer si l'impact dans le mur, correspond bien au crâne du petit Samy.

Un bain d'eau froide pour calmer l'enfant

Le lendemain, jour de la mort de Samy, Sofian, beau père de l'enfant, aurait donné un bain d'eau froide au jeune garçon pour le "calmer". "Ma cliente, était dans la cuisine, elle a entendu du bruit a voulu aller voir dans la salle de bain. La pièce était fermée, elle a tambouriné contre la porte et son conjoint a fini par ouvrir. Elle a retrouvé Samy la tête sous l'eau en état d'hypothermie, les mains et les jambes liées. Son conjoint aurait souri à ce moment-là. Elle a récupéré l'enfant et a essayé de le réchauffer. Il a vomis à plusieurs reprises, de la mousse sortait de son nez, et il a fini par mourir."

Selon Jacques Lévy, le père aurait subi des violences dans sa jeunesse. "C'est un homme violent, mais cela coïncide avec ce qu'il a vécu dans sa jeunesse. Il reproduit ce que lui faisait son père. Il prétend ensuite qu'il aurait effectué un massage cardiaque, mais au vu de l'état de l'enfant on peut se poser des questions quant aux gestes de l'homme d'1m80 sur cet enfant pour tenter de le réanimer".

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Sofian, incarcéré depuis presque un an, nie les faits. Il décrit un enfant "incontrôlable" qui "se frappe la tête sur le sol lorsqu'il est en colère". Selon lui, le bain visait à "apaiser" l'enfant. 

Selon un conseiller de la chambre d'instruction, les militaires auraient, lors des investigations, trouvé des messages accablants. La mère et son compagnon auraient tout fait pour dissimuler les traces de blessure du jeune Samy.  "S’il avait un hématome trop visible, il n’allait pas à l’école…" déclare un conseiller de la chambre d'instruction. Selon l'avocat du père de Samy, Me Benjamin Mekhfi la mère aurait été impliquée dans des faits de violence. "Il y a des SMS, dans lesquelles la mère demande à ce que Samy n'ait pas d'hématomes au visage, il y a aussi une vidéo où elle demande à l'enfant de ne pas révéler qu'elle le tape."

L'avocat général a requis le maintien en détention provisoire. La décision sera rendue le vendredi 23 août. Pour l'avocat de la mère de l'enfant, la demande de libération semble compliquée à obtenir. "Je n'y crois pas trop. Il y a vraiment une complaisance face au beau-père qui m'étonne. Pourtant j'avais demandé, il y a déjà quelque temps que la mère ne soit pas jugée pour meurtre, mais pour 'non-assistance à personne en danger'"

L'avocat du père de Samy, explique que M. Mhamdi, "appréhendait beaucoup l'audience". "La demande est prématurée, la mère de Samy a changé de version, elle avait même assuré avoir participé au bain donné à l'enfant. Pour mon client, ce serait très angoissant de la savoir sortie."

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