Carole Delga a été reçue ce jeudi 29 août au matin par Emmanuel Macron en tant que représentante des régions, avant la nomination du futur premier ministre. Alors que s'ouvrent ce jeudi les universités d'été du PS dans un climat tendu, la présidente socialiste d'Occitanie, a livré son analyse de la situation.
Le président de la République poursuit ses entretiens en vue de la nomination du futur premier ministre. Ce matin, la socialiste Carole Delga, présidente des régions de France était reçue à l'Élysée dans un contexte tendu au sein du PS.
"Nous devons travailler ensemble"
Ce sont normalement les dernières rencontres que devrait effectuer Emmanuel Macron avant de prendre sa décision, concernant le nom du prochain premier ministre. La présidente d'Occitanie, Carole Delga a été reçue à l'Élysée avec Renaud Muselier.
"Le Premier ministre ou la Première ministre doit être de gauche (...) Il faut arrêter les chicayas (...) Nous devons de nouveau espoir au peuple de France sinon l'extrême droite va progresser", Carole Delga, présidente de la région Occitanie dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/2nVMnYkqrA
— TF1Info (@TF1Info) August 29, 2024
Elle a plaidé pour un premier ministre de Gauche : "65% des Français ont dit oui au front républicain et la majorité dans ce front républicain est clairement à gauche" avant de rajouter : "La personnalité nommée devra avoir une bonne expérience de terrain et la capacité à rassembler. La gauche doit proposer 5 mesures prioritaires", rappelant que la position d'Olivier Faure n'avait pas été validée au sein du PS.
Un PS divisé
Carole Delga a affirmé la nécessité "de travailler ensemble loin des logiques de parti ou d'ego". La présidente de la Région Occitanie s'était déjà exprimée ce jeudi matin sur TF1 et dans les colonnes du Parisien, reconnaissant que "le président de la République avait le droit de refuser Lucie Castets", mais "le devoir de le choisir dans le bloc de gauche."
Nouveau premier ministre : le PS au bord de l’implosion à l’ouverture de son université d’été https://t.co/lKk3yHKTam
— Hortense Delevingne (@HDelevin) August 29, 2024
Des prises de paroles qui ne manqueront pas d'alimenter les débats lors des universités d'été du PS, qui s'ouvre ce jeudi à Blois. Le parti socialiste est divisé sur la stratégie à adopter. Après le refus de nommer Lucie Castets, le Nouveau Front Populaire a boycotté toutes nouvelles entrevues avec le président de la République.
Le Nouveau Front Populaire en péril ?
Les débats s'annoncent donc houleux jusqu'à dimanche, entre les partisans de l'ouverture, dont Carole Delga fait partie, et ceux, qui suivent la ligne du premier secrétaire Olivier Faure. Chez les partenaires du NFP, on scrute avec attention ce qu'il se passe au sein du parti socialiste, même si la direction de LFI ne se dit pas inquiète.
Mme Delga, pourquoi une telle sortie médiatique alors que le NFP fait bloc derrière Lucie Castets?
— François Piquemal (@FraPiquemal) August 29, 2024
Sauver le président #Macron en recyclant ceux qui incarnent le pire des année Hollande ne fait pas une politique de gauche mais le désarroi qui bâtit le terreau du RN. https://t.co/94R9E9crwy
Certains députés insoumis ont déjà réagi sur les réseaux sociaux aux propos de Carole Delga. Hadrien Clouet, député de la 1ère circonscription de la Haute-Garonne, s'étonne d'une "telle sortie médiatique, alors que le NFP fait bloc derrière Lucie Castets" : "Ce n'est pas nouveau qu'une partie du PS rêve d'un sous-secrétariat d'État de M. Macron" a écrit le député LFI.
Les universités d'été du PS vont se poursuivre jusqu'à dimanche à Blois. Reste à savoir, si d'ici là, le nouveau premier ministre aura été nommé ou s'il faudra attendre la semaine prochaine.