L'annonce a été faite en interne l'été dernier. Unabiz, repreneur de Sigfox en 2022, va lancer un plan social d'ici à la fin de l'année. Une soixantaine de salariés sont concernés, dont 30 en France, sur son site de Labège.
On a connu meilleur cadeau de Noël fait à ses salariés. En décembre, l'entreprise singapourienne Unabiz, va se séparer de plusieurs dizaines d'ingénieurs et d'autres professions, en Asie et en France, via sa filiale Sigfox, comme le révèlent nos confrères de La Tribune.
L'entreprise toulousaine, spécialisée dans les télécommunications et l'internet des objets, emploie 126 personnes sur son site de Labège. Au bord de la faillite, elle avait été reprise en 2022 par le groupe asiatique Unabiz, d'ailleurs fondé par un ancien salarié de Sigfox, Henri Bong.
Quelques jours avant l'annonce de ce plan social, la direction du groupe avait timidement communiqué sur la tendance économique de l'entreprise, sans rentrer dans les détails. Un chiffre d’affaires en hausse, certes, mais loin des prévisions espérées.
Réduire la masse salariale
Pour compenser des pertes estimées à 15 millions d'euros en 2023, Unabiz attend une levée de fonds (en série C, c'est-à-dire en rachetant des entreprises concurrentes), à hauteur de 50 millions d'euros. Mais l'affaire tarde à se conclure, et le plan social intervient pour réduire les coûts liés à la masse salariale.
D'après l'un des salariés, non concerné par ce plan de sauvegarde d'entreprise (PSE), beaucoup redoutaient cette annonce : "On savait que ça pouvait arriver. Les PSE post-restructuration, c'est assez courant. Mais ça reste une surprise pour nous. On se disait que ça n'arrivait qu'aux autres."
Pourtant, en février dernier dans nos colonnes, la direction présentait la santé de l'entreprise sous les meilleurs ospices : "Nous avons notamment repensé le management, la masse salariale et les coûts du Cloud. Nous avons centré nos efforts sur la Recherche et le Développement (R&D)"
Certains salariés encore incertains
Les licenciements prendront effet à partir du 20 décembre. Les corps de métier concernés sont déjà connus, mais pas encore tous les noms de salariés. "Des gens savent déjà qu'ils seront licenciés, poursuit l'un des salariés. Mais d'autres sont encore dans le doute, ils savent que leur emploi est en danger mais ne sont pas certain de leur avenir dans l'entreprise."
Contactée, la direction n'a pas répondu à nos sollicitations avant la publication de cet article.