Payer une place de stationnement pour y installer son bureau : le mouvement #WePark débarque en France via Toulouse

Sous l'impulsion d'une entreprise de services aux start-up, des Toulousains achètent des heures de stationnement pour... y travailler. 

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Parce qu'elle est incongrue, inattendue, l'initiative fait forcément réagir et parler d'elle. Lundi 29 avril, un jeune entrepreneur toulousain d'une vingtaine d'années, Valentin Décarpentrie, a fait le buzz en installant, moyennant paiement de son ticket à l'horodateur, une table et une chaise sur une place de stationnement aérienne en plein centre ville. Le mouvement #WePark débarque ainsi en France.

Quelques jours après San Francisco

L'initiative toulousaine de Valentin est en fait importée de San Franciso où Victor Pontis, un Californien, fondateur de la société ScooterMap, qui propose de localiser les scooters en libre service, a été le premier, fin avril, à lancer l'idée de #WePark, le "squat" d'une place de stationnement pour y installer son bureau. 

Une société d'offre de services aux jeunes entreprises

Le jeune entrepreneur toulousain veut "créer une vague en France". "Il s'agit d'un mouvement apolitique" dit-il.

Mais un mouvement avec tout de même une petite idée derrière la tête : ce n'est pas un simple jeune entrepreneur qui est à la manoeuvre de #WePark à Toulouse mais la société qu'il a créée avec des associés, Ikigaï, une entreprise d'aide au développement des jeunes start-up, notamment celles qui n'ont pas encore de locaux. Ça tombe plutôt bien !

Ça colle à nos valeurs : nous intervenons pour faire passer les jeunes entreprises de 0 à 1. Celles qui n'ont pas assez de revenus pour aller dans le coworking, beaucoup trop cher, ou investir dans l'immobilier d'entreprise. Nous voulons lutter contre l'isolement des entrepreneurs (Valentin Décarpentier, société Ikigaï)

Valentin évoque l'aspect écologique ("Il y a trop de voitures en ville", "A Toulouse on construit trop de parkings") mais reconnaît que l'opération est aussi un bon moyen de faire connaître sa propre entreprise : 

C'est vrai que nous faisons ces happening pour nous faire connaître. C'est à la fois du buzz et du travail à long terme pour faire évoluer les mentalités. 

Sur son blog, la société toulousaine a publié un article très explicatif et documenté sur le mouvement #wepark. L'occasion aussi de ramener, en fin d'article, des clients vers son propre site :

Une activité saisonnière et légale

Vendredi 3 mai, la société a organisé le second "happening" #WePark de Toulouse. Sous une météo moins clémente que la première fois. Entre les gouttes de pluies, les coworkeurs de la rue ont tout de même eu le temps de poser pour la photo : 
Le mouvement pourrait donc se développer en France. Il semble d'ailleurs qu'il n'y ait pas de problème de légalité si les heures de stationnement ont été dûment payées. 
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