La pénurie de carburant se prolonge. Une galère pour les automobilistes, mais une opportunité pour certaines stations-services à Toulouse (Haute-Garonne). L'une d'elles voit son chiffre d'affaires augmenter de 400 % !
Obtenir du carburant coûte que coûte. Même si samedi 15 octobre, le gouvernement annonçait une baisse des stations-services touchées par des problèmes de ravitaillement, les files d'attentes ne se réduisent toujours pas. "Je n'ai pas l'impression que cela s'améliore. Les beaux discours ont verra plus tard. Pour l'instant cela reste plus compliqué que d'habitude" assure un automobiliste toulousain.
Pour beaucoup d'habitants, le plus important est de pouvoir se rendre au travail quelqu'en soit le prix et quitte à mettre de côté certains projets."J'ai annulé un week-end à Narbonne, nous explique l'un-d'eux. L'aller-retour c'est près de 300 km. Il n'y a plus d'essence. Je ne prends donc pas de risque."
Une fréquentation multipliée par 5
Certains se frottent les mains de la situation, comme cette station indépendante située dans la banlieue de Toulouse (Haute-Garonne) qui n'a jamais connu une telle fréquentation. "Avant la pénurie, c'est une station essence assez chère de manière générale, explique un automobiliste dans l'attente de pouvoir se servir. Mais là depuis la pénurie on voit des files d'attente de plus de 100 mètres."
Le nombre de clients a été multiplié par 5, faisant exploser le chiffre d'affaire de cet établissement de plus de 400 % ! Pourtant le litre de Gasoil se monte à 2,151 euros. D'autres dans la région toulousaine, l'affichent même à 2,29 €/l.
Des contrôles de l'Etat annoncés
Des prix encore loin de ceux de l'Ile-de-France où les prix à la pompe commencent ainsi à flamber. Ils dépassent souvent les 2,20 € et s’approchent même parfois des 3 €.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé samedi 15 octobre avoir saisi la répression des fraudes, la DGCCRF, face à de tels tarifs et pour vérifier que la ristourne de l'Etat de 30 centimes est bien appliquée.