Après deux mois d'occupation illicite par des gens du voyage, le Club du lévrier de course de Toulouse a découvert les lieux totalement saccagés. La piste d'entraînement et les bureaux de l'association ont été pillés. Les maires de plusieurs communes de la métropole crient leur colère.
Les bénévoles du Club toulousain du lévrier de course n'en reviennent toujours pas. Occupé près de deux mois par les gens du voyage, le site de leur association, qui appartient à Toulouse Métropole, a été dévasté cet été. Excréments humains qui jonchent le sol, mobiliers cassés, équipements saccagés. Les dégâts sont gigantesques. "C’est un désastre complet, il ne nous reste plus rien, tout est à racheter ou à reconstruire" peut-on lire sur leur page Facebook.
"Toutes les installations extérieures et intérieures ont été démolies ou détruites. Il n’y a plus de clôture, les boîtes de départ ont été saccagées et nous émettons des doutes sur l’état de la piste avec les déchets ou débris de verre cassés."
Une entreprise spécialisée a été mandatée pour procéder au nettoyage complet des lieux. Trois jours seront nécessaires. Quant au montant des réparations, un premier devis l'estime entre 380 à 450 000 euros.
"Ça suffit"
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc accompagné de neuf autres élus de la métropole a tenu à visiter lui-même les lieux. "J'étais loin de m'imaginer ça" réagit l'édile. "On n'est pas là pour stigmatiser les gens du voyage mais plutôt des comportements. Depuis quelques années, on observe une recrudescence des occupations illicites. On atteint un niveau que l'on a jamais connu. Ça suffit !
101 installations illicites en 2023
Selon la métropole de Toulouse, rien qu'en 2023 : 101 installations de gens du voyage ont été dénombrées. 16 sur des parcelles privées, 50 sur des parcelles publiques de l'agglomération toulousaine et le reste dans les autres communes voisines.
"Ce sont des violations du droit de propriété qui s'accompagnent quasi systématiquement de dégradations, de détournement des réseaux, de mise à mal de la bonne tenue de ces lieux" regrette Jean-Luc Moudenc.
En un an, les remises en état ont coûté 2.2 millions d'euros, uniquement pour la ville de Toulouse. Les élus se sentent abandonnés par l'Etat. Car les municipalités ne sont jamais indemnisées.
Nous demandons au préfet d'être plus proactif, nous demandons à la justice de décider plus rapidement d'expulser et nous demandons une modification législative. C'est insupportable. On a le sentiment que l'impunité s'est installée. Ces dégradations ne font jamais l'objet de poursuite et de dédommagements. Ce n'est plus possible.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse
Selon la métropole, douze campements illicites de gens du voyage sont actuellement installés sur le territoire de Toulouse.