La tempête Alex qui a ravagé les Alpes-Maritimes a laissé de nombreux stigmates. Les photographies des villages de Saint-Martin-Vésubie et Roquebillière prises le 5 octobre par les satellites Pléiades montrent l'ampleur des dégâts.
Maisons emportées, ponts éffondrés, les eaux tumultueuses apportées par la tempête Alex se sont déchaînées sur plusieurs villages du Mercantour dans les Alpes-Maritimes offrant quelques jours plus tard un spectacle de désolation, qui en dit long sur l'intensité du phénomène météo. Les villages de Roquebillière et de Saint-Martin-Vésubie sont en partie dévastés. Notamment les zones qui bordent les cours d'eau.
C'est ce que montrent les photos prises par les satellites Pléiades. Le couple, car ils sont deux, parfaitement indentiques, permettent d'observer la Terre. Ils fournissent des photographies en très haute résolution dans un temps record, avec une capacité de revisite quotidienne. C'est depuis Toulouse et la filiale d'Airbus Défense and Space Geo (anciennement Spot Image) que les instruments sont pilotés.
Voici la comparaison du village de Saint-Martin-Vésubie entre le 21 mai 2016 et le 5 octobre 2020. Les deux vues proposées permettent de visualiser les zones impactées par la crue de la Vésubie au centre du village. Faire glisser le rond blanc pour comparer avant et après.
Dans son secteur nord, même constat. La boue a recouvert plusieurs secteurs.A Roquebillière, le cours d'eau, devenu torrent de boue, a défiguré le village médiéval. Un pont métallique a été arraché et a emporté avec lui plusieurs maisons, une écurie, une usine EDF, et même un monument aux morts, dont il ne reste le 5 octobre plus aucune trace.
Les dégâts sur le secteur sud de la commune.Et sur la partie la plus au nord du village.Les images montrent bien les routes, les rues, les maisons détruites. Des quartiers entiers rayés de la carte ou recouverts sur plusieurs dizaines de centimètres par les torrents de boue qui ont déferlé. Elles permettent de visualiser la catastrophe. Et de voir à quel point les quatre villages encore coupés du monde sont trés difficiles à atteindre pour les secours et l'arrivée des ravitaillements des populations sinistrées coincées sur place.